Taj et bébé Taj

De fin juin à septembre, c’est la mousson dans le nord de l’Inde. Nous nous sommes réveillés ce matin au son de la pluie, mais le soleil a finalement fait son apparition au moment de partir – nous avons pour l’instant eu beaucoup de chance vis à vis du temps.

En un coup de tuk-tuk (notre moyen de déplacement favori), nous voilà au pied du Taj Mahal, une merveille d’architecture placée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour la petite histoire, il fut édifié entre 1631 et 1648 par l’empereur moghol musulman Shâh Jahân pour perpétrer le souvenir de son épouse favorite, Mumtaz Mahal, décédée en  accouchant de leur 14ème enfant. Son mari fût enterré à ses côtés après sa mort.

Le majestueux Taj Mahal, qui fait actuellement l’objet de rénovations bienvenues

Le mausolée est construit en marbre blanc dans lequel sont incrustées 28 types de pierres fines ( jaspe, turquoise, lapis-lazuli, corail, onyx, grenats, agate ou encore cristal de roche). L’appareil photo est interdit à l’intérieur, mais c’est un moindre mal car c’est plutôt sobre.
La pièce centrale abrite les deux sarcophages et les pièces autour sont vides et peu ou pas entretenues; certains carreaux sont cassés et la poussière est omniprésente. Pour un bâtiment avec une telle richesse historique et structurale, c’est vraiment dommage.

Le mausolée fait parti d’un ensemble de bâtiments, de jardins, de plans d’eau et de fontaines. Sur chacun de ses côtés, symétrie oblige, on trouve une mosquée (dont une n’est pas utilisée car elle n’est pas orientée vers la Mecque).

La Mosquée à l’ouest du mausolée principal. Il s’agit de celle qui est utilisée.
La porte principale du domaine du Taj Mahal, qui mène au mausolée principal et à ses jardins.

Dans l’après midi nous avons visité le Baby Taj, mausolée d’Itimad-ud-Daulah (vizir de l’empereur et grand père de Mumtaz Mahal). Situé non loin de son grand frère, ce petit Taj est construit au sein d’un jardin joliment (et étonnamment) entretenu. Construit en marbre polychrome, il est également incrusté de pierres semi-précieuses. Nous avons trouvé que le Baby Taj était plus finement décoré que le Taj Mahal; il y avait beaucoup plus de pierres sur les murs extérieurs. Leurs structures intérieures restent malgré tout très similaires : un tombeau dans la pièce centrale entourée d’autres pièces vides.

Après cette visite, nous  sommes allés au Sadar Bazar, dont les échoppes étaient quasiment toutes fermées.

Agra , qui concentre vingt fois moins d’habitants que Delhi, est nettement plus calme. Elle semble malheureusement tout aussi polluée; les détritus jonchent le sol et constituent par endroits des décharges à ciel ouvert dans lesquelles les enfants jouent et grandissent. Les vaches, pourtant sacrées dans la religion hindoue, broutent souvent au milieu des innombrables déchets plastiques.

Les vaches sont sacrées dans la religion hindoue et sont en liberté totale dans la ville, même sur la route, au milieu des voitures.

On imagine aisément que l’environnement est le dernier des soucis d’une population qui ne parvient pas à se nourrir à sa faim; malgré tout, la catastrophe écologique à venir fait craindre le pire.

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