Ruée vers l’or en Otago

Trajet entre Milford Sound et Wanaka (deux jours)

La ville de Queenstown est au cœur des montagnes et en bordure du lac Wakatipu. L’arrivée aux abords du lac était magnifique.

Lac de Wakatipu avant l’arrivée à Queenstown.

Sous ses airs de station balnéaire, Queenstown est une ville très (trop) touristique. Les boutiques de souvenirs made in China se partagent les trottoirs avec les tours opérateurs et les bars. Après le désert de population que nous avons traversé ces derniers jours, cela nous a fait bizarre de retrouver une ville avec autant d’agitation. Cependant, sa situation géographique lui donne un certain charme.

Nous avons ensuite continué sur les rives du lac Wakatipu pour chercher un camping pour la nuit. Nous avons trouvé une place dans un emplacement gratuit en bordure du lac, et nous avons eu droit à un réveil splendide.

Vue sur le lac de Wakatipu à notre réveil

Nous avons ensuite pris la direction de Glenorchy, la ville la plus au nord du lac Wakapitu, car plusieurs marches partent des environs. Tous les chemins qui menaient aux sentiers de randonnées étaient en graviers sur une dizaine de kilomètres et nous avons longtemps hésité avant de nous lancer sur ce genre de route pour ne pas abîmer le van. Après de longs moments d’hésitation et plusieurs demi-tours, direction le départ de la Routeburn Track. Nous avons déjà fait une des extrémités de cette marche sur la route de Milford (Key Summit mentionné dans un précédent article). De ce côté là, le chemin longe une rivière aux eaux cristallines que l’on traverse parfois sur des ponts suspendus.

Rivière longée par la Routeburn Track et qui se gète dans le lac de Wakapitu

Après cette petite randonnée de deux heures, nous avons pris la route de Arrowtown et nous nous sommes encore arrêtés très fréquemment pour prendre des photos.


Si la Ruée vers l’or est généralement associée au far west américain, la région d’Otago a également connu son heure de gloire. Après la découverte d’un filon du métal précieux en 1861, des prospecteurs ont afflué pendant au moins une décennie de tous les coins du monde pour tamiser chaque centimètre des rivières de la région. En 1862, la Shotover river livrait 155 grammes par pelletée ! Témoin de la gloire passée du Central Otago, la bourgade minière d’Arrowtown est la mieux préservée. Il est difficile de s’imaginer que dans les environs de cette petite ville paisible, plus de 80 mines d’or étaient exploitées.

Avec du matériel de location, nous avons nous aussi tamisé la rivière Arrow, dans l’espoir de trouver, nous aussi, une petite pépite. Malheureusement, mis a part des paillettes microscopiques, nous n’avons absolument rien trouvé. Une prochaine fois peut-être !


Nous avons ensuite fait la dernière portion de route de la journée pour rejoindre Wanaka, une petite ville au bord d’un lac. Après tous ces articles, nous commençons à être à court d’adjectifs pour qualifier les paysages que nous traversons.

Demain, direction Roys Peak pour une randonnée qui s’annonce plutôt difficile.

La croisière s’amuse

Trajet de Curio Bay à Milford Sound (deux jours)

Nous avons quitté Curio Bay il y a deux jours, sans avoir pu nager avec les dauphins malheureusement. Il y avait trop de vent pour qu’ils fassent leur apparition et dans tous les cas, les températures de l’eau et de l’air étaient bien trop froides pour une baignade matinale. Nous sommes tout de même restés pour un magnifique lever de soleil.

Nous avons ensuite roulé en direction de Te Anau, petite ville au bord d’un lac à la frontière du parc national du Fiordland.

A Te Anau, nous avons retrouvé Charlotte, une amie d’enfance que je n’avais pas revu depuis le lycée. Elle fait un PVT (Permis Vacances-Travail) ici depuis un an et nous avons échangé sur le pays autour d’un verre. En fin d’après-midi, nous avons marché sur le début de la Kepler Track qui traverse le parc du Fiordland et se fait en quatre jours. La marche, qui est l’une des neuf grandes marches de Nouvelle-Zélande, longe le lac de Te Anau et passe dans de grandes forêts humides.

Lac de Te Anau vu de la Kepler Track

Hier, nous avons pris la direction de Milford Sound, le seul fjord accessible en voiture via la seule route du Fiordland. La route vers Milford était splendide et nous nous sommes souvent arrêtés pour prendre des photos.

Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés pour faire la marche de Key Summit. Cette randonnée constitue le début de la Routeburn Track, une autre des neuf grandes marches de Nouvelle-Zélande. Le chemin qui mène à un panorama à 360 degrés sur les montagnes environnantes est l’ancienne route empruntée par les Maoris en quête de la Jade. Croyez-nous, ça grimpe !

La randonnée se fait en trois heures, mais nous avons été plus rapides en raison du temps menaçant. Sous une pluie battante, nous avons repris la route vers Milford Sound. La pluie n’est pas souvent la météo idéale pour découvrir une région, mais c’est différent dans le Fiordland; autour de la route, les montagnes aux pentes abruptes façonnaient des dizaines de cascades.

Une petite partie des cascades générées par la pluie à l’arrivée dans Milford Sound
S’il y en a bien un qui n’est pas dérangé par la pluie, c’est ce Kea, le perroquet le plus intelligent au monde. Ce petit chapardeur faisait le tour des voitures pour quémander de la nourriture.

Aujourd’hui nous avons enfin fait la croisière sur le fjord de Milford Sound. Il pleuvait toujours à notre réveil et nous avons eu peur que les montagnes ne soient dans les nuages. A l’embarcadère des bateaux de croisière, quelques rayons de soleil commençaient à apparaître et nous avons fini le tour du fjord sous le soleil.

Milford Sound est large de 300 à 600 mètres selon les endroits, et nous avons pu croiser quelques colonies de lions de mer se reposant sur les rochers. Le spectacle des montagnes environnantes était monumental et saisissant; on comprend pourquoi ce fjord est un must du pays.

Après la croisière, nous avons pris la route pour Queenstown, une ville dans les Alpes. La portion de route entre Milford et Te Anau que nous avons vu sous la pluie hier était sous le soleil et nous avons, de nouveau, fait beaucoup de pauses photos.

Almost heaven…

Itinéraire du jour, de la péninsule d’Otago à Curio Bay

Aujourd’hui nous avons visité l’Otago et le parc naturel des Catlins, à cheval sur les régions d’Otago et du Southland. La route était à couper le souffle, tantôt longeant l’océan et ses longues plages désertes, tantôt passant au milieu des vallons luxuriants remplis de vaches et de moutons – surtout de moutons.

Nous avons commencé notre visite par la Tunnel Beach Walk, une petite randonnée d’une heure qui descend vers une petite crique déserte. Le chemin est très pentu mais la vue sur la côte et les falaises était très jolie.

Un peu plus loin nous avons visité le phare de Nugget point. Le petit chemin qui mène au phare longe les falaises et nous avons pu apercevoir plusieurs lions de mer. La vue du phare était superbe et donne un peu l’impression d’avoir atteint le bout du monde ; un vrai décor de carte postale.

Nous avons ensuite quitté l’océan pour visiter les chutes de Purakaunui, des petites chutes réparties sur trois niveaux. Le chemin qui y mène était très agréable peut-être parce que la végétation mêlant fougères, mousse et palmiers est si différente de chez nous. La promenade était très paisible car comme souvent, nous n’avons pas croisé grand-monde.

Nous sommes ensuite entrés dans le parc naturel des Catlins, magnifique ! Après avoir fait une pause sur une plage immense et déserte, nous avons visité les chutes Mclean. Ces chutes ont la réputation d’être bondées l’été, il n’y avait pourtant personne. Elles étaient encore plus impressionnantes que les précédentes.

Pour la nuit nous avons réservé un camping à Curio Bay, une presque-île où pingouins et dauphins font des apparitions quasi quotidienne. Nous avons choisi un emplacement avec vue panoramique sur la crique mais où le vent soufflait vraiment très fort. Nous avons eu la chance de voir un petit pingouin aux yeux jaunes rentrant de sa pêche journalière, trop mignon !

Petit pingouin de Curio Bay

Nous espérons avoir la chance de pouvoir nager avec les dauphins demain matin.

Rencontre avec le van

Trajet effectué

Ce matin, direction l’aéroport pour prendre livraison de notre van. Il est immense (5,5m de long, 3m de haut) et contient couchette, cuisine et quelques rangements.

Avec une conduite très hésitante en raison de la taille du véhicule et de la conduite à gauche, nous nous sommes mis en route pour Akaroa via Governor’s Bay.

Gouvernor’s bay

Akaroa a été fondée en 1840 par des colons français pensant être les premiers à débarquer en Nouvelle-Zelande. Ils sont malheureusement arrivés quelques jours seulement après les anglais. Le petit bourg a néanmoins conservé toute son identité Française : les rues portent des noms français, il y a plusieurs commerces de chez nous dans le village (boucherie, boulangerie) et beaucoup d’habitants parlent notre langue.

Le soir, nous avons rejoint un premier camping qui était malheureusement complet; il en était de même pour les trois suivants. Mince ! Nous avons décidé de retourner vers Christchurch car la route vers la région des montagnes que nous empruntons demain y passe. Nous avons finalement trouvé un camping, sommaire, mais calme où nous avons préparé notre premier repas et avons entamé une nuit de sommeil bien méritée.

Arrivés au bout du monde

Nous avons atterri à Christchuch en début d’après-midi. Après une nouvelle nuit passée dans l’avion, nous arrivons aux antipodes de la France.

La plus grande ville de l’île du Sud (380 000 habitants) rappelle une série américaine: très étendue avec de très larges rues et majoritairement habitée de maisons de plein pied construites en bois. Cela change de Singapour !

Une des maisons de quartier typique en Nouvelle-Zélande

Christchurch a malheureusement souffert de trois tremblements de terre majeurs en 2011 et 2016 qui ont détruit une bonne partie du centre ville. Certains bâtiments, en cours de reconstruction ou en attente de destruction côtoient des bâtiments tous neufs.

Le centre ville est cependant vraiment agréable, les gravats ont laissé place à de grands espaces verts et c’est une ville très vivante. Le North Hadley Park, un parc de 160 hectares en plein centre ville, est le plus grand parc urbain du pays.

L’Avon traverse Hagley Parc en sinuant.

New Regent Street est la première rue à avoir été rénovée et a conservé le style des bâtiments d’origine, ce qui en fait une des rues les plus belles de Nouvelle-Zélande.

Habana ooh na-na

Nous sommes arrivés à La Havane hier soir, après 7h en bus Viazul. Après plusieurs passages éclairs dans la capitale Cubaine, nous allons enfin pouvoir flâner dans le centre historique avant de prendre l’avion du retour ce soir.

La « ville aux milles colonnes », inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité a un charme fou ! Le passé colonial de la ville, ses couleurs, ses notes de musique et la présence de vieilles voitures américaines lui donne un caractère unique.

Comme nous l’avons déjà constaté dans les autres villes, l’esprit de la révolution est encore bien présent à Cuba. La Havane ne déroge pas à la règle, elle a elle aussi son Comité de Défense de la Revolucion.

Nous avons déjà eu un aperçu des effets de l’embargo Américain, assoupli depuis 2008. Cependant nous serons toujours étonné de voir des files d’attentes immenses pour acheter des produits de première nécessité tel que le savon.

Entre le 16e et le 18e siècle, le port de La Havane était le plus grand port du continent. Cette distinction a valu à la « clé du Nouveau Monde » de devenir aussi la cité la mieux protégée des Caraïbes. C’est en se baladant sur le célèbre Malecón, balade de 8km en front de mer, que nous avons eu un aperçu du passé colonial de la ville.

L’art est très présent à La Havane et la musique omniprésente !

Après cette dernière escapade dans les rues de la ville, il est temps pour nous, non sans un petit pincement au cœur, de rentrer en France. Quelques dernières photos et direction l’aéroport !

El Nicho

Ce matin, nous avons visité les chutes d’El Nicho, dans le parc naturel Topes de Collantes. A l’époque coloniale, ce parc était destiné à la culture de la canne à sucre. La première partie de la route longe la mer des Caraïbes et monte ensuite dans des forêts luxuriantes.

Pour rejoindre les chutes, nous avons emprunté un petit chemin bien aménagé passant par plusieurs chutes secondaires avant d’arriver à la chute principale. Nous avons eu de la chance car il n’y avait pas beaucoup de monde et la météo était parfaite.

Une fois arrivés à la chute principale, nous avons pu nous baigner. L’eau était plutôt froide et il était difficile d’y entrer, mais prendre un bain dans ce cadre somptueux était vraiment très agráble.

Chute principale El Nicho

Le chemin pour redescendre au parking est tout aussi magnifique car il offre une vue bien dégagée sur la vallée à travers la forêt.

Cette parenthèse loin du monde et des villes nous a fait le plus grand bien. Sur le chemin du retour nous sommes passés par des petits villages paisibles. Les gens qui vivent ici ont vraiment de la chance.

De retour à Trinidad en début d’après midi, nous sommes retournés visiter la vieille ville. Les maisons pastelles, les routes pavées et les vieilles voitures lui donnent vraiment un caractère unique.

Une vieille voiture remonte une rue de Trinidad, non loin du centre ville: un vrai décor de film.

Nous nous sommes faits au rhythme cubain, où rien n’est vraiment urgent, et c’est très relaxant. En fin de journée, sur un air de « Guantanamera », l’un de nous s’est même laissé séduire par un passage chez le barbier.

De Playa Larga à Trinidad

Ce matin, nous sommes partis de Playa Larga pour nous rendre à Trinidad, la prochaine étape de notre voyage. Pour ce trajet, nous n’avons pas pris les bus Viazul car les horaires étaient trop contraignants et le temps de trajet trop long. Nous avons plutôt opté pour le collectivo, un taxi collectif où le prix de la course est partagé entre tous les passagers. Nous étions 9 en comptant le chauffeur et comme nous avons été récupérés après les autres, nous étions assis tout au fond du véhicule. Les collectivos sont souvent d’anciens corbillards; les banquettes du fond, rajoutées lors de la conversion de la voiture, sont assez confortables pour les petits – un peu moins pour les grands.

Nous sommes arrivés à Trinidad vers midi et après avoir déposé nos affaires au logement, nous avons mangé dans un joli restaurant de style colonial.

Un restaurant à Trinidad. Notez le sapin en bois à gauche, c’est bientôt Noël mais difficile de s’en rendre compte vu le climat antillais et le décor de plages et de palmiers.

Après le repas, nous avons déambulé dans le vieux Trinidad. Fondée en 1514, la ville a longtemps vécu de la canne à sucre. Le centre, magnifique, est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et a été entièrement rénové pour les 500 ans de la cité en 2014. Les maisons colorées et les rues pavées donnent l’impression que le temps s’y est arrêté.

En nous baladant, nous avons cherché la meilleure option pour demain : nous voulons nous rendre aux chutes d’El Nicho au cœur de la Sierra del Escambray (les montagnes dans lesquelles Che Guevara et ses troupes trouvèrent refuge lors de la Révolution cubaine). Nous réalisons que ces chutes sont plus facilement accessible de la ville de Cienfuegos et nous aurions mieux fait de faire un arrêt là bas… Depuis Trinidad, les seules excursion proposées ressemblent à des parcours très touristiques qui ne nous intéressent pas franchement.

Un peu déçus, nous décidons de profiter de la fin de cette magnifique journée à Playa Ancon, la plage de Trinidad située à 5km du centre ville. En discutant dans le taxi, Raúl, le chauffeur, nous propose de nous accompagner à El Nicho demain. Le tarif est assez élevé mais le trajet aller-retour prendra toute la matinée; nous acceptons.

L’après-midi s’achève par un coucher de soleil somptueux. La piña colada est nettement moins bonne que celle de Playa Larga mais, dans un cadre pareil, il serait indécent de se plaindre.

La nuit à peine tombée, les moustiques de la plage ont lancé un raid sur nos mollets et nous décidons de vite rentrer à Trinidad. Nous avons achevé la soirée dans les rues paisibles du centre ville où tout le monde se retrouve à l’extérieur de chez soi pour discuter et profiter de la douceur de la nuit.

Bahía de Cochinos

Ce matin, nous sommes partis à 7h de La Havane pour Playa Larga, la plage la plus au nord de la Baie des Cochons. Dans cet endroit historique, l’esprit de la révolution est encore très présent.

Nous avons rejoint la plage et nous sommes directement mis à la recherche d’un logement car nous ne sommes pas parvenus à réserver quoi que ce soit depuis la France. Nous avons suivi les avis de notre guide de voyage pour sélectionner une bonne chambre et avons choisi une casa proche de la plage. Elle est cependant située dans une rue parallèle aux maisons en bord de plage et sans vue. Nous mettons nos maillots de bain et en route pour la plage !

En remontant la plage, nous réalisons que la plupart des maisons en front de mer sont des casas à louer. Nous visitons la casa Robe y Mauret, vue mer, les pieds dans l’eau et pour laquelle nous avions lu des commentaires dithyrambiques avant de partir. Après une très courte réflexion, nous décidons de changer pour ce petit coin de paradis.

La vue de la baie des cochons depuis notre chambre.
Playa Larga vue du toit de la casa de location.

L’eau n’est pas très chaude, mais quelle plage paradisiaque ! Le sable est blanc, la mer limpide, il n’y a pas grand-monde et surtout, le bar du coin fait la meilleure piña colada du monde. Nous avons donc opté pour une après midi farniente.

En fin d’après midi, nous avons décidé d’aller faire un tour dans le petit village de Playa Larga. L’endroit semble encore accueillir quelques embarcations de pêcheurs malgré les touristes. Nous n’en sommes heureusement qu’au début de la haute saison.

De retour sur la plage, nous avons repris une autre piña colada (qui est décidemment vraiment fantastique) devant un coucher de soleil somptueux.

Coucher de soleil à Playa Larga, sans aucun traitement photo #nofilter

Cette journée s’achève très bien. Le soir, nous avons dîné à la casa; au menu, légumes et fruis frais, soupe de haricots, (énorme) queue de langouste et riz à la cubaine. Malgré des quantités très (trop) importantes, tout était frais et vraiment bien cuisiné par notre hébergeuse.

Demain matin, nous partirons pour Trinidad, avec un petit pincement au cœur de quitter ce cadre idyllique dans lequel on pourrait facilement passer 3 ou 4 jours. Playa Larga restera longtemps dans nos mémoires et nous y remettrons certainement les pieds si nous revenons à Cuba.

Retour à La Havane

Ce matin, nous avons à nouveau été réveillés à 5h par la horde de coqs qui peuple la vallée de Viñales; la nouveauté de la nuit, c’est qu’ils ont apparemment décidé d’en découdre avec les chiens pour voir qui gueule le plus fort. Un duel réellement fascinant pour les passionnés de gallinacés et canidés que nous sommes.

Après un dernier petit déjeuner sur la terrasse, nous avons quitté Vinãles pour continuer notre voyage. Alors que nous rejoignions le centre-ville pour prendre le bus, un paysage magnifique de terre de feu s’est offert à nous.

Dernier lever de soleil sur Viñales

Nous voilà donc à 8h30 du matin à attendre le bus Viazul qui nous ramène à La Havane.

Une dernière photo de l’église de Vinãles

Une fois nos affaires déposées au logement de La Havane, nous nous sommes mis en route pour l’aéroport afin de récupérer la valise de Quentin. Cette procédure, simple en apparence, a pris quatre heures car nous sommes arrivés avant la pause méridionale de la douane cubaine (ils sont plusieurs mais déjeunent tous en même temps) qui de toute façon délivre les bagages au compte-goutte, en servant les cubains d’abord. Nous nous serions bien passés de cet épisode long et pénible, dans une zone annexe de l’aéroport propice aux courants d’air, pendant lequel nous avons attendu sans aucune explication ni raison apparente. S’il y avait la grève ou un manque de personnel, on comprendrait… mais là nous avons eu l’impression d’attendre parce qu’il fallait attendre. Notre visite de La Havane, prévue dans l’après-midi, tombait à l’eau.

Cela dit, nous avons très vite réalisé que tout énervement était vain voir contre-productif, et avons pris cette mésaventure avec philosophie. Elle a aussi été l’occasion de constater que le blocus américain est toujours d’actualité: nombreux étaient les cubains qui franchissaient la douane avec climatiseurs, fours micro-ondes et autres appareils électroménagers qu’il est très difficile de se procurer dans le pays.

Finalement, après près de quatre heures, Quentin a pu récupérer sa valise et retrouver de vêtements propres. Alléluïa ! Nous la déposons à notre logement et nous dirigeons vers le Capitole, point d’entrée de la vieille Havane.

Rue de la Havane

Devant le grand théâtre, les vieilles voitures américaines rutilantes attendent les touristes pour leur proposer des tours de la vieille ville. Ces prestations ne sont pas données, mais les voitures sont magnifiques et accentuent l’impression de voyage dans le temps.

L’art, et en particulier la danse et la musique, semble omniprésent dans la vie des cubains. En déambulant dans les rues, la salsa n’est jamais très loin; il est très facile de trouver un bar ou un restaurant avec une bonne ambiance.

Pour finir la soirée, nous avonstraversé le Canal de Entrada pour entrer dans la forteresse de San Carlos de la Cabaña, construite à l’entrée du port de La Havane par les Espagnols en 1763. Une reconstitution historique a lieu tous les soirs à 21h et voit des militaires en uniformes de la seconde moitié du XVIII siècle parader dans la cour. La cérémonie se termine par le tir d’un coup de canon à blanc, qui était utilisé à l’époque pour annoncer la fermeture de la baie le soir pour se protéger des pirates.

Depuis les remparts de la forteresse, la vue sur La Havane est splendide.

Vue nocturne de la Havane depuis le fort San Carlos