Viñales

En France, nous n’habitons pas à proximité d’un poulailler. C’est donc avec un dépaysement total que nous avons été réveillés de très bonne heure par les tous les coqs de la vallée de Viñales (et croyez-moi, il y en a beaucoup) qui feraient presque changer d’avis un végétarien.

Heureusement, pour émerger, rien de tel qu’un petit-déjeuner depuis la terrasse panoramique de la case de Rosa. La vue sur la vallée et les Mogotos (colline de calcaire) y est à couper le souffle. Le soleil n’est pas vraiment au rendez-vous, mais au moins il ne pleut pas.

La terrasse de notre location. Royale pour le petit-déjeuner !

Après un bon petit déjeuner composé de fruits frais, petits cakes et café Cubain, nous partons visiter la vallée. Nous déambulons d’abord dans le village que nous n’avons vu que de nuit hier soir.

Le centre ville de Viñales est vivant et très touristique.

La ville est assez touristique et la grande majorité des habitations que nous croisons sont des casas à louer. Malgré tout, le village a su garder une certaine authenticité; en s’éloignant un peu de la rue principale, on se retrouve vite dans les rues secondaires ou la vie cubaine suit son cours.

Comme dans toutes les villes cubaines, les Comités de Défense de la Révolution rendent hommage aux héros de la nation et font perdurer l’esprit de la révolution cubaine.

Nous décidons ensuite de monter au mirador qui surplombe la vallée. Les sentiers de randonnées n’étant pas vraiment indiqués, nous avons eu du mal à trouver le chemin. Nous sommes passés à travers de paysages magnifiques, entre champs de tabac, troupeaux de bœufs et maisons de séchage très caractéristiques de la région, le tout avec les Mogotes en toile de fond.

La journée s’achève et nous passons notre dernière soirée à Vinãles sur l’avenue principale à siroter des canchanchara, un cocktail local à base de rhum et de miel. Nous ne traînons pas en ville car nous savons que la nuit sera encore propice à un concours de The Voice: Coqs. Demain, nous repartirons pour La Havane de bonne heure.

De Habana a Vinãles

Quentin m’a enfin rejoint ! Il est arrivé hier soir, sans sa valise, retardée lors de l’escale à Madrid. La valise prend le vol suivant (24h plus tard) et ne doit arriver que dans la soirée, mais nous devons partir pour Vinãles dans l’après midi et revenir dans deux jours; impossible de l’attendre ! Nous avions prévu de visiter La Havane ce matin mais nous nous sommes plutôt mis à la recherche de produits de première nécessité. Et c’est évidemment sous une tempête tropicale et sans connexion internet que nous essayons de dénicher quelque chose.

Dénicher est bien le terme approprié. A Cuba, il n’y a des arrivages de vêtements que quelques fois dans l’année, et en-dehors de ces périodes seuls les invendus restent en rayon. Trouver une brosse à dents n’a pas posé trop de problèmes, mais les sous-vêtements sont les articles les plus recherchés et le dernier arrivage ne date apparemment pas d’hier. Un peu dépités et trempés, nous avons décidé de nous rendre vers 14h à la gare routière de Viazul, la compagnie d’Etat qui opère un réseau de bus entre les villes, pour attendre notre bus pour Vinãles. Il ne part qu’à 16h, mais déambuler dans La Havane sous cette pluie battante n’est vraiment pas très agréable.

Au moment où nous arrivons à la gare routière, un bus s’apprête à partir pour Vinãles. Après négociation, nous voilà en route avec deux heures d’avance. La chance nous sourit enfin !

Elle fut cependant de courte durée ;en roulant sur un nid de poule, l’amortisseur de la roue arrière gauche s’est cassé. Nous avons donc dû nous arrêter le long de l’autopista nacional (la seule autoroute du pays) pendant plus d’une heure, le temps que notre chauffeur et son mécano effectuent une réparation de fortune. Les deux seront applaudis sans ménagement lorsque nous reprendrons la route.

Le mécanicien voyageait dans le bus avec nous. Heureux hasard ?

Finalement nous arrivons à Vinãles vers 18h, l’heure d’un mojito bien mérité !

Le mojito tant attendu. Fatigués mais heureux !

Après avoir mangé un bon petit plat de gambas à la Caribéenne, nous nous mettons en route pour trouver notre logement. Evidemment, Google Maps ne parvient pas à le localiser et nous ne pouvons pas joindre les propriétaires. Heureusement, les Cubains sont très sympas et tout le monde se connaît dans le village; après quelques conseils et une dizaine de minutes de marche, nous arrivons enfin devant la porte de la maison de Rosa et de sa charmante famille.

Prolongement de la rue principale de Vinãles que nous avons traversé pour rejoindre notre location. Les maisons aux couleurs vives et toutes éclairées donnaient à la rue une chouette ambiance.

C’est enfin l’heure de se reposer avec une bonne nuit de sommeil !
Enfin bonne nuit… Vous verrez dans le prochain article.

Varadero

Hier, c’est toute seule que j’ai atterri à La Havane. Quentin ne me rejoindra que le 8 décembre car j’assiste du 27 au 8 à la XVI Ecole sur l’Instrumentation en Physique des Particules Elémentaires de l’ICFA. Mais pour finir le week-end en beauté, je me suis rendue aujourd’hui sur les magnifiques plages de sable blanc aux eaux turquoises de Varadero.

La plage de Varadero: le paradis !

Cette étroite péninsule de 20 kilomètres de long est une station balnéaire créée à l’origine pour les touristes Canadiens.  Longtemps interdite aux Cubains ne travaillant pas dans les complexes touristiques, elle est maintenant ouverte aux résidents.

Les complexes hôteliers ne sont trop ma tasse de thé; je suis donc restée au début de la plage, près des quartiers résidentiels. L’avantage est que la plage était presque déserte à cet endroit là, où seul quelques locaux s’y trouvaient.

J’ai donc profité de la plage après mon premier repas créole à la Bodeguita Del Medio. L’eau n’était pas franchement chaude et les nuages étaient de la partie, mais cela ne m’a pas empêché d’en prendre pleins les yeux. J’ai regretté que Quentin ne soit pas avec moi pour profiter de cette plage paradisiaque.

Repas Créole typique : porc, riz aux haricots rouges et mojito !

En fin d’après midi, et avant de retourner à La Havane, j’ai marché dans le petit quartier pour observer le mode de vie des Cubains et déambuler dans les quelques boutiques qui s’y trouvaient.

Petit quartier tranquille de Varadero, loin des complexes touristiques

Vive les mariés !

Ces trois derniers jours ont été riches en cérémonies indiennes.

Pour le premier jour de ce mois de juillet, nous avons été invités chez la mariée pour assister au sangeet, une réunion lors de laquelle les femmes de sa famille lui donnent leur bénédiction. Il y a plusieurs rituels à suivre, dont plusieurs chants et danses traditionnels. C’est également là que la fiancée reçoit les cadeaux de mariage offerts par sa famille proche; en Inde, il s’agit des bijoux qu’elle portera pendant le mariage religieux. Les bijoux, exclusivement en or, étaient magnifiques, finement décorés, incrustés de diamants pour certains et très lourds (24 grammes pour une paire de boucles d’oreilles). Les rituels de cette cérémonie ont lieu tous les matins plusieurs jours avant le mariage, idéalement tous les jours depuis les fiançailles.

L’après midi, nous avons continué à déambuler dans Pondichéry. Nous avons profité une dernière fois de la ballade le long de la plage. L’une d’entre nous a même eu droit à une longue séance de massage intégral, je vous laisse deviner laquelle.

Le 2 juillet, nous voilà parti pour Villupuram où se déroulent les festivités de mariage. A 19h, habillés en saree et kurta, les habits traditionnels indiens, nous voilà dans la salle, prêts à assister à la réception.

Kurta et saree, les tenues traditionnelles indiennes.

Dans les mariages indiens, la fête a lieu la veille du mariage religieux qui se déroule tôt le matin ; la réception est surtout l’occasion pour les invités de féliciter le couple, offrir les cadeaux et prendre quelques photos.

Le repas du mariage, végétarien, excellent et sans couverts, était distribué sur des feuilles de bananier.

C’est donc ce matin qu’a eu lieu le mariage à proprement parler. La cérémonie commence en principe à 6 heures et les rituels religieux s’enchainent jusqu’à 9 heures. Contrairement aux fiançailles, cette cérémonie est centrée sur le couple, même si certains rituels impliquent toujours les parents. Le mariage est effectif lorsque le marié attache un collier à sa femme qu’elle devra garder toute sa vie ; c’est l’équivalent de la bague chez les chrétiens par exemple.

Nous sommes désormais sur le départ, notre avion décolle demain matin. C’est avec cet article que se clôture notre voyage en Asie. Merci à tous de nous avoir suivi, et à très bientôt pour de nouvelles vadrouilles ! ?

Mahabalipuram

C’est de nouveau en dehors de Pondichéry que nous avons passé la journée du 30 juin, à Mahabalipuram, la ville qui servait de port à Madras au Moyen-Age. Les installations portuaires n’ont, pour l’instant, pas été retrouvées mais le tsunami de 2004 a mis à jour des structures qui pourraient y être reliées.
A une centaine de kilomètres au nord de Pondichéry, celle que les indiens raccourcissent en Mamallapuram est aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le site regroupe un ensemble d’anciens temples (VIIème siècle) en majorité troglodytes dédiés à Shiva et Vishnou et dont les fresques sont sculptées à même le rocher.

La descente du Gange par exemple, qui décrit le cours du Gange depuis l’Himalaya, est une immense fresque de 27 mètres de long et 9 mètres de haut gravée sur deux rochers, ce qui en fait une des plus grande du monde. Le temple troglodytique juxtaposé, Panchapandava Cave Temple, est le plus grand de Mahabalipuram et l’un des plus vieux de l’Inde du Sud.

La plus petite partie de la fresque de la Descente du Gange.

Nous avons ensuite visité le Temple du Rivage dédié à Shiva. Situé au bord de la plage, c’est l’un des premiers temples construits, contrairement aux temples proches qui sont creusés. Nous avons été impressionnés par l’état des gravures encore présentes, étant donné qu’il est soumis depuis douze siècles à l’érosion du sel marin et du vent.

Le dernier groupement de temples à voir à Mahabalipuram est celui des cinq Ratha (Yudhishthira, Bhirma, Arjuna, Draupadi et Nakula-Sahadeva), des constructions troglodytes creusées dans une colline. Dédiés à différentes divinités, il s’agit de temples qui semblaient être en service à l’époque.

Une vue globale des cinq Rathas. Seulement quatre sont visibles ici car la dernière est derrière le temple central.

Les environs de ces temples foisonnent de petits commerces de sculpteurs de marbre de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Nous avons passé un agréable moment dans cette ville paisible, à aller de boutique en boutique, loin du brouhaha de la ville et de sa cacophonie de klaxon.

Avant de partir, nous sommes montés en haut du phare de la ville. Il est construit à côté d’un ensemble de temples dédiés à Shiva et du plus vieux phare d’Inde (640).

Vu depuis le haut du nouveau phare, l’ancien semble tout juste en équilibre sur cette roche monstrueuse.

Pendant cette visite nous avons eu l’agréable surprise de rencontrer un groupe de singe, dont plusieurs mamans et leurs petits. Trop mignons !

Trop, trop mignons.

Entre utopie et secte

Ce 29 juin, nous avons décidé de visiter Auroville, une cité-communauté utopique située au nord de Pondichéry et conceptualisée par sa Mère, Mirra Alfassa, disciple de l’indépendantiste Sri Aurobindo (également inventeur du yoga intégral). L’idée d’Auroville est de promouvoir la transition vers une société idéale, via le développement personnel et les formes alternatives d’éducation.

Plutôt que de chercher les mots pour expliquer la perplexité dans laquelle nous étions pendant la visite, voici directement la charte d’Auroville, dans son intégralité :

Auroville n’appartient à personne en particulier. Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble. Mais pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine.
Auroville sera le lieu de l’éducation perpétuelle, du progrès constant, et d’une jeunesse qui ne vieillit point.
Auroville veut être le pont entre le passé et l’avenir. Profitant de toutes les découvertes extérieures et intérieures, elle veut hardiment s’élancer vers les réalisations futures.
Auroville sera le lieu des recherches matérielles et spirituelles pour donner un corps vivant à une unité humaine concrète.

Charte d’Auroville

Tous serviteurs volontaires de la Conscience Divine que nous sommes, nous avons décidé de voir en priorité le Matrimandir, un temple très moderne situé précisément au centre d’Auroville.

Le Matrimandir est composé d’une boule centrale et de 12 pétales, qui symbolisent les qualités recensées par la Mère: existence, conscience, félicité, lumière, vie, pouvoir, richesse, utilité, progrès, jeunesse, harmonie et perfection.

Le temple et ses jardins étaient malheureusement fermés pour rénovations, mais nous avons malgré tout pu apprécier le bon entretien général (tout en nous demandant quelles étaient les sources de financement, mais c’est une autre histoire).

Après cette visite, direction le quartier administratif, où l’on peut notamment trouver la mairie, la station de radio et les bureaux d’accueil pour les nouveaux arrivants. L’architecture y est typique de l’époque de la fondation d’Auroville (1968).

L’hôtel de ville d’Auroville.
Le centre des arts d’Auroville, malheureusement fermé.

C’est après avoir discuté avec le (très sympa) gérant de la crêperie bretonne Le Morgan que nous avons réalisé qu’il est impossible de visiter tout Auroville sans deux-roues. La ville, qui compte environ 2000 habitants, est très étendue et seuls quelques quartiers sont pour le moment construits; nous décidons donc de rejoindre Auro beach, la plage la plus proche. Nous quittons Auroville avec un sentiment mitigé, partagés entre ses principes idéalistes et le culte irraisonné des préceptes bidons de la « Mère ».

Dix minutes et 150 roupies plus tard, nous débarquons sur l’une des plages de Pondichéry où la baignade n’est pas surveillée (donc pas interdite). Cette expérience confirme les commentaires que nous avions lu sur Internet : la plage est difficile d’accès et jonchée de déchets. La plupart des constructions en front de mer sont totalement tombées en ruines et nous avons été l’objet de nombreux regards insistants, voir même déplacés (alors que nous n’étions pas en maillots de bains).

Pas de mystère : le plastique va des rues au rivières, des rivières aux fleuves et des fleuves… à la mer.

Exit donc la baignade à la plage, nous avons finalement opté pour la piscine de l’hôtel et un excellent restaurant végétarien dans le centre de Pondichéry.

Puducherry

Enfin arrivés à Pondichéry ! Si nous avons un petit peu tardé à écrire ce nouvel article c’est parce que le rythme à Pondichéry est différent de celui des autres villes.
Il y a ici moins de monuments à visiter et nous laissons donc le temps au farniente. Nous déambulons entre la plage et les boutiques, nous allons des petites ruelles de marchés couverts aux grand magasins, et nous nous reposons.

Le marché Goubert de Pondichéry est un trésor pour trouver fruits, légumes, épices et tissus.
A Pondy aussi, les vaches sacrées font partie du paysage.

Malheureusement, la plage en centre ville qui juxtapose l’ancien quartier colonial est interdite à la baignade; le tsunami de 2004 a contraint les autorités à remplacer le sable par de gros blocs de pierre. Il faut donc se déplacer en dehors de la ville pour profiter pleinement de la mer, mais les commentaires sur internet faisant état de la saleté des plages ne nous convainquent pas vraiment.
Cela dit, le simple fait de profiter de l’air du large après une promenade en ville fait disparaître le sentiment d’oppression que nous avons pu ressentir pendant le tour du Triangle d’Or.

Au temple hindou Arulmigu Manakula Vinayagar, l’éléphante Lakshmi vous bénira volontiers avec sa trompe… pour peu que vous lui apportiez quelques concombres en offrande.

Les fiançailles de notre amie Mylène et son futur époux Arouncoumar ont eu lieu dans la soirée du 26 juin. La cérémonie, évidemment très différente de ce qu’on peux trouver dans les coutumes européennes, était parfaitement orchestrée. Les trois saree de Mylène étaient somptueux, Aroun était très élégant, et la famille nous a réservé un accueil des plus chaleureux. Le mariage, qui aura lieu entre dimanche et lundi, promet d’être fantastique.

Autour de Jaipur

C’est à l’extérieur de Jaipur que nous avons passé la journée du 23 juin. La forteresse d’Amber, à flan de colline, domine la ville de Jaipur. Cette citadelle du XIIème siècle était la capitale du Rajasthan et le siège de la famille royale avant qu’ils ne soient transférés à Jaipur.

Le majestueux fort d’Amber

Le bâtiment est vide, seuls les murs décorés de peintures, miroirs et mosaïques permettent d’imaginer les emplacements des halls d’audience, appartements privés et autres passages de bonnes. Les innombrables cours et jardins aménagés rendent compte de la richesse passée du palais royal. En chemin, nous avons partagé la route avec éléphants, chameaux, cochons, chèvres et vaches sacrées.

Cette immense porte permet la communication entre deux grandes cours.

Nous avons ensuite voulu visiter le Jal Mahal (littéralement palais sur l’eau) situé au milieu du lac Man Sagar. Il n’est en fait pas accessible, mais une promenade aménagée permet d’en prendre de jolies photos. Malheureusement, cette promenade n’échappe pas aux déchets plastiques qui forment ça et là de petites décharges, toujours choquantes pour les européens que nous sommes.

Notre journée de visite s’est terminée à Nahargarh, sur la colline Aravalli, qui fait partie du complexe d’Amber. Ce fort a tenu plusieurs rôles dans l’histoire : défense de la ville, temple, lieu de signature de traités de paix ou encore résidence de chasse des Maharajas.

L’entrée du palais Madhavendra Bhawan, au cœur du fort de Naharghar.

Du haut du fort la vue est imprenable sur la ville : les ruelles de Jaipur s’étendent à perte de vue et nous n’avons même pas pu deviner les limites de la ville, qui ne compte pourtant « que » trois millions d’habitants.

Sur ce panorama, qui ne montre que la moitié de Jaipur, impossible de voir où la ville s’arrête.

Mille fenêtres

Le 22 juin à 8h, nous voilà dans le train pour Jaipur, dernière étape de notre périple dans le triangle d’or.
Ce trajet de 5h30 théoriques (finalement allongé d’au moins une heure) fût une expérience très différente du précédent voyage en train.
Nos compagnons de compartiment semblaient avoir une conception du civisme très différente de la nôtre : nos couchettes et draps étaient occupés à notre arrivée, les appels téléphoniques à voix haute avec haut-parleur étaient la règle et rots et autres flatulences étaient évacués sans aucune retenue. Le trajet fût interminable et pour couronner le tout, nous sommes descendus à la mauvaise gare à Jaipur – la plus petite, évidemment, desservie uniquement par des tuk-tuk. Nous voilà à négocier avec nos valises, fatigués, et avec qu’une seule envie, rejoindre l’hôtel à l’autre bout de la ville.

Enfin arrivés à l’hôtel et après avoir déposés nos affaires, direction le palais des vents (Hawa Mahal). En arrivant aux environs de la Pink City (quartier historique de Jaipur), la propreté nous a impressionné : il y a beaucoup moins de déchets par terre que d’habitude et certaines rues sont totalement piétonnes – exit donc les klaxons à tout va.

Rue piétonne à l’arrière du palais des vents. Notez la présence de trottoirs, l’absence de déchets et de voitures; re-po-sant !

Le palais des vents est un monument doté d’une façade caractéristique de plus 15 mètres de haut. Construit en 1799 par le Maharaja Sawal Pratap Singh, il permettait aux dames du harem d’observer la vie de la ville sans être vues. Les mille petites fenêtres qui composent la façade principale permettaient également d’aérer l’ensemble du bâtiment, et ont finalement donné son nom au palais.

Façade avant du palais des vents de Jaipur.
Les vitraux à l’intérieur du palais des vents donnent des jolies couleurs aux pièces.
Façade avant du palais des vents vue de l’intérieur. Dans cet espace les dames du harem pouvaient déambuler en toute liberté.

Non loin de là se trouve le City Palace, un complexe de palais construit entre le XVIIIème et le XXème siècle. Toujours occupé par les descendants de la famille royale du Maharaja de Jaipur, la partie visitable du complexe abrite une riche collection de vêtements, bijoux, armes ou encore de parchemins datant de toutes les époques, de sa construction à nos jours en passant par la colonisation anglaise.

Appartements de la famille du Maharaja du City Palace
Porte donnant accès aux appartements privés de la famille du Maharaja. La porte est décorée de paons, animal emblématique de l’Inde.
Porte décorée entre deux cours intérieures du City Palace

Ce fût là encore une agréable visite, tant la propreté, la richesse culturelle, historique et architecturale du monument étaient au rendez vous.

Dernier jour à Agra

Le 21 juin, pour notre dernier jour à Agra, nous avons visité le fort rouge, beaucoup plus riche que celui de Delhi. Construit en grès rouge au XVI siècle par l’empereur moghol Akbar, il est aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Le mur d’enceinte mesure 2,5 kilomètres de long pour une vingtaine de mètres de hauteur. Il servit de résidence à trois souverains différents et à leurs suites.

La salle d’audience privée, l’un des nombreux palais du Fort Rouge
Taj Mahal vu d’une tour dans laquelle Shah Jahan (Empereur qui le fit bâtir) fût enfermé jusqu’à sa mort

Les bâtiments intérieurs dont certains en marbre blanc incrustés de pierres semi-précieuses, sont plutôt bien conservés et les jardins bien entretenus.

Bâtiment en marbre blanc décoré de pierres semi-précieuses

Ayant visité tout ce que nous voulions voir à Agra, nous avons essayé de retrouver une forme d’occidentalisation, qui nous fait de plus en plus défaut.
Nous sommes donc allés dans l’après-midi au plus grand mall d’Agra qui était décevant, de par sa taille modeste et l’absence d’entretien.