Tongariro Crossing

Ce matin, réveil à 4h. Cela faisait plusieurs jours que nous en parlions : aujourd’hui, c’était randonnée dans le parc national du Tongariro, un parc naturel avec plusieurs volcans dont certains sont toujours en activité. Cette marche de vingt kilomètres n’est pas une boucle et nous avons dû utiliser la navette du camping pour nous amener au départ et nous récupérer à l’arrivée. Nous sommes partis le plus tôt possible car il parait que cette randonnée est très fréquentée (certains parlent d’autoroute) et nous voulions apprécier le lieu sans les hordes de touristes.

Tongariro Alpine Crossing

5h10, début du Trek. Il faisait encore nuit et les lueurs du crépuscule commençaient à dessiner les volcans dans la pénombre.

Le soleil se lève sur le mont Ngauruhoe

Le début de la randonnée fait face au mont Ngauruhoe, 2300 mètres d’altitude, volcan le plus actif de Nouvelle-Zélande. Pour les cinéphiles, il s’agit de la montagne du destin dans la trilogie du Seigneur des Anneaux.

Mont Ngauruhoe, bouche la plus élevée du volcan Tongariro.

Le chemin monte sur les flans du cône et le contourne ; le sommet étant sacré pour les Maoris, il est demandé de ne pas en faire l’ascension. Il monte ensuite sur le Cratère Rouge qui surplombe les lacs Emeraudes.

Lacs Emeraudes vus du Cratère Rouge

Le chemin continue dans de longues plaines volcaniques avant de redescendre par la forêt vers le parking d’arrivée. Dans les plaines, la vue sur les cratères est magnifique.

Au premier plan, le Cratère Rouge suivi du mont Ngauruhoe. Le cratère enneigé au fond est le mont Ruapehu.

11h30, arrivée au parking. La navette nous a ramené au camping où nous avons plié bagages pour visiter la ville de Taupo. Après une rapide baignade dans des piscines naturelles d’eau chaude (38°C, la température parfaite après tous ces efforts) nous avons rejoint un camping sur la route de Rotorua et préparé un bon plat de pâtes bien mérité.

L’emplacement de camping parfait !

Wellington

Nous avons dormi près de Picton car nous avions réservé le ferry de bonne heure pour pouvoir profiter de Wellington, la capitale de Nouvelle-Zélande. À 7h du matin, nous avons embarqué sur le Straitsman de la compagnie Bluebridge.
La croisière, longue de trois bonnes heures, commence par une sortie via le Queen Charlotte Sound et traverse ensuite de façon plus directe pour entrer dans la baie de Wellington.

Arriver à Wellington est assez déroutant après plus de 10 jours sur l’île du Sud, peu peuplée. Même si la densité est raisonnable, retrouver le brouhaha de la ville, ses klaxons et ses pots d’échappement n’était pas très agréable. Heureusement, Wellington est en bord de mer et il suffit de marcher un quart d’heure depuis le quartier des affaires pour arriver sur une plage.

Sous les pavés, la plage.

Après un burger et une salade rapidement engloutis, nous avons visité Te Papa, le musée national. Totalement gratuit et très ludique, il est doté d’une exposition permanente sur l’histoire de la Nouvelle-Zélande et de ses différentes colonies à travers les époques. Une exposition temporaire traitait de la bataille de Gallipoli en Turquie pendant la première Guerre Mondiale, où les soldats Kiwis ont payé un lourd tribut. Cette expo présentait notamment quelques reproductions agrandies en cire d’acteurs de cette bataille; leur réalisme était saisissant.

Après Te Papa, nous avons déambulé le long de la promenade côtière et dans quelques rues emblématiques de la capitale, notamment Cuba Street. Wellington est animée et plutôt détendue, mais être en centre ville ne nous plaisait décidément plus. Nous avons pris le funiculaire pour le parc botanique, et sommes redescendus par les parcs en nous arrêtant à un concert gratuit.

Le soir, après avoir décidé que nous ne souhaitions pas rester plus longtemps en ville, nous avons roulé une petite heure en direction du parc national du Tongariro que nous visiterons samedi.

La côte d’Otago

Trajet des Alpes à la péninsule d’Otago

En nous levant, il y avait toujours une alerte météo sur le Mont Cook et nous avons décidé d’annuler les randonnées prévues dans les montagnes. Si la pluie était annoncée sur toute la moitié Sud de l’île, elle devait cesser sur la côte Est en fin d’après-midi; nous avons donc décidé de changer de programme pour aller visiter la région d’Otago, en commençant par les Moeraki Boulders. Ces étranges boules rocheuses posées sur la plage de Moeraki sont le résultat de 60 millions d’années d’accumulation de sels sédimentaires autour de fragments érodés des falaises d’argilite qui bordent la plage. Il pleuvait toujours et il ne faisait pas chaud, mais cela donnait une ambiance assez mystique au site.

Après avoir mangé un énorme plat de cinq poissons différents de la pêche du jour, nous avons marché jusqu’au phare de Katiki dans la réserve naturelle de Millers. Il pleuvait toujours mais nous avons été récompensés par l’apparition de deux pingouins aux yeux jaunes se mettant timidement à l’abri de la pluie (ce sont les pingouins les plus rares du monde et ils sont malheureusement en voie de disparition). Il y avait aussi une petite crique peuplée de lions de mer.

Comme la météo était toujours mauvaise, nous avons décidé de visiter la ville de Dunedin, la plus peuplée de l’île du Sud après Christchurch. Pour nous réchauffer et nous mettre au sec en attendant que la pluie cesse, nous avons visité le musée racontant l’histoire des colons écossais arrivés en grand nombre en 1860 lors de la ruée vers l’or. La ville a gardé un peu de ce caractère et de nombreux bâtiments du centre sont toujours d’époque.

La pluie s’étant enfin calmée, nous avons pris la direction de la péninsule d’Otago, presqu’île où la faune et la flore sont préservées. Si notre route a été magnifique toute la journée, le clou du spectacle revient à celle qui longe la côte et dessert deux réserves (privées) de pingouins et d’albatros.

Les Alpes du Sud

Itinéraire vers les montagnes

Aujourd’hui nous sommes partis à la découverte des plaines du Canterbury pour finir dans les Alpes Néo-Zélandaises et leur point culminant, le Mont Cook. La route a été magnifique du début à la fin. Nous avons d’abord traversé de grandes plaines sur des routes quasi rectilignes. En toile de fond, les collines se sont progressivement dessinées laissant petit à petit place aux chaînes de montagnes. Les champs agricoles se sont transformés en plaines arides; le vent a énormément soufflé aujourd’hui et nous supposons qu’il est la cause majeure du manque de végétation dans cette partie du pays.

Après quatre heures de route et un arrêt dans la petite bourgade de Geraldine, nous sommes arrivés à un premier lac glaciaire, le lac Tekapo. Il ne faisait pas très beau et nous n’avons donc pas eu le reflet des montagnes dans les eaux turquoises mais c’était tout de même très joli. Nous avons pris une pause bien méritée en marchant au bord du lac jusqu’à une petite église en pierre.

Exploit photographique : l’église de Tekapo capturée sans aucun autre touriste, ce qui n’a pas été une mince affaire.

Nous avons ensuite repris la route jusqu’au lac Pukaki au bout duquel se dresse le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, le Mont Cook (3754 mètres). Malgré le mauvais temps, ce lac opaque et turquoise était vraiment magnifique. Il pleuvait sur le Mont Cook ainsi que sur les montagnes environnantes et nous n’avons malheureusement pas eu la chance de les voir.

Pour la nuit, nous avons trouvé une place avec vue dans un camping gratuit en bordure du lac Pukaki (et au milieu des lapins). Nous espérons que nous aurons la chance d’apercevoir le Mont Cook demain matin au réveil.

Pulau Ubin, l’oasis

Après avoir libéré la chambre d’hôtel, nous sommes partis en direction du village de Changi où de petits ferries font la liaison entre l’île principale de Singapour et l’île de Pulau Ubin, un parc naturel. Majoritairement occupée par la mangrove, l’île donne une bonne idée de ce à quoi ressemblait Singapour avant le début de l’urbanisation galopante.

Touristes, pêcheurs et locaux empruntent cette navette.

La traversée dure dix minutes et coûte 3$; il n’y a pas d’horaires, de 7h à 19h de petites embarquations effectuent la traversée dès que 12 passagers sont prêts à monter à bord.
Sur l’île, il est possible de louer des vélos pour 6 à 10$ pour la journée; ceux-ci sont très utiles pour effectuer le trajet de trois kilomètres qui sépare la jetée de la réserve de Chek Jawa. La route, à travers une jungle luxuriante, passe près de petites plantations et d’habitations sommaires; le dépaysement est total.

De retour sur l’île principale, nous avons pris la direction de Kampong Glam, le quartier Malais. Dernier quartier historique qu’il nous restait à visiter, c’est le QG de la communauté musulmane de Singapour. La mosquée du Sultan, point central du quartier, est à ne pas manquer. L’intérieur vaut apparement le détour mais nous sommes malheureusement arrivés trop tard pour le visiter. Autour, de petites ruelles commercantes et piétonnes abritent de nombreuses échoppes de tapis et de tissus.

Nous retournons à l’hôtel pour nous préparer à partir pour l’aéroport; ce soir, nous nous envolons pour l’Océanie !

De Marina Bay à Chinatown

Pour ce premier jour de 2019, la météo s’annonçait clémente dans la matinée mais orageuse dans l’après-midi. Nous avons donc décidé de visiter les Gardens by the Bay, un imposant jardin créé derrière l’hôtel Marina Bay Sands qu’il faut d’ailleurs traverser pour y accéder.
Le jardin comprend notamment 18 supertrees, de grands arbres de bétons et d’acier recouverts de verdure. Une passerelle relie quatre de ces arbres géants et offre une vue imprenable sur le jardin d’un côté et sur le Marina Bay Sands de l’autre.

Assomés par la chaleur, nous écourtons la visite des gardens et nous dirigeons vers le Sky Park, une plate-forme d’observation située en haut du Marina Bay Sands. La vue sur la ville y est grandiose, et on mesure à la fois l’étendue et la densité de la ville-état; Singapour est en effet la ville la plus dense au monde après Monaco.

En redescendant, nous faisons un tour dans le Marina Bay Sands, qui est bien plus qu’un hôtel: boutiques de luxe, casinos, restaurants et même une piscine à gondoles au dernier niveau. Comme dans d’autres grands malls, on a l’impression de déambuler dans une ville dans la ville; la démesure est totale.

Ça n’est pas Las Vegas, mais ça n’est pas très loin non plus.

L’orage tardant à arriver, nous décidons d’en profiter pour visiter Chinatown, l’un des quartiers les plus anciens de la ville. Nous nous arrêtons d’abord dans un petit restaurant d’une rue parallèle à Pagoda Street, ultra-touristique.

Pagoda Street

Après de bonnes nouilles et un bœuf au gingembre, nous nous dirigeons vers le Buddha Tooth Relic Temple. Inauguré en 2007 mais inspiré de l’architecture de la dynastie Tang, il abrite au quatrième étage une dent de Bouddha dans une structure en or massif de 420 kilos. Impossible de prendre des photos dans le sanctuaire, mais sachez que Bouddha avait apparemment de très grandes dents.
Le temple compte pas moins de 4000 Bouddhas de formes et de tailles diverses, que particuliers et entreprises peuvent subventionner via un abonnement annuel.

Comme tous les quartiers de la ville, Chinatown est très urbanisé; l’une des rues, qui abrite buvettes et restaurants, est par exemple entièrement couverte par de gigantesques plafonds en verre.

Le soir, nous sommes rentrés à l’hôtel pour nous reposer quelques heures avant de retourner voir les jardins et la baie de nuit. L’éclairage des arbres rend l’ensemble plutôt féérique.

Gardens by the Bay, de nuit.

En revenant vers le Marina Bay Sands, nous nous décidons à jouer quelques dollars au casino. Des hauts, des bas, mais finalement la roulette et le numéro 16 nous portent chance; nous repartons avec 100$, soit le double de ce que nous avions misé. Pas mal !
Nous rentrons enfin vers l’hôtel en passant par le Merlion, un dragon avec une tête de lion et une queue de poisson devenu le symbole de Singapour.

2019 à Singapour

Nous sommes arrivés de bonne heure à Changi, l’aéroport de Singapour. À six heures du matin, direction le Carlton Singapore en utilisant le Mass Rapid Transit (MRT, métro singapourien). Nous avons heureusement eu la chambre immédiatement, ce qui a nous a permis de nous reposer quelques heures avant de partir visiter en meilleure forme.

La pluie torrentielle nous a immédiatement découragé de commencer par Chinatown, le quartier chinois; nous nous sommes rabattus sur Orchard Road, un grand boulevard autour duquel s’étalent une dizaine d’immenses malls, des centres commerciaux gigantesques. Nous avons déjeuné dans le food court de l’un d’eux, ION Orchard, avant de déambuler entre plusieurs malls. Reliés entre eux par des galeries souterraines, ils accueillent surtout des boutiques de luxe bien connues en Occident.

Parmi les rues perpendiculaires à Orchard Road, Emerald Hill Road, contraste avec le brouhaha et la débauche de luxe du boulevard. Fleurie et arborée, la rue qui mène au palais présidentielle n’abrite que de riches maisons traditionnelles.

La pluie s’étant enfin arrêtée, nous nous sommes mis en direction de Little India, QG de la communauté indienne de la ville-état. Si on retrouve l’atmosphère indienne avec ses épices, ses couleurs, ses sarees et ses panneaux en tamoul, les rues sont tout de même nettement plus urbanisées et proprettes. Pour info, vous pouvez relire notre article sur Delhi en suivant ce lien.

Après Little India, retour à l’hôtel pour nous préparer pour la soirée du nouvel an. Nous passons devant le Raffles, palace colonial mythique mais en travaux pour rénovation, où nous constatons qu’un bar est ouvert. Nous dégustons deux Singapore Slings, le cocktail local à base de Gin, d’ananas et de cerise. Pas donné, mais délicieux !

Les habitués piochent des cacahuètes dans le pochon et jettent les écorces par terre.

Après avoir englouti un bento japonais dans un autre food court, nous prenons la direction deThe Float, un stade et des gradins où nous avions réservé des places pour être aux premières loges des célébrations du passage à 2019.
Le feu d’artifice, qui a duré une bonne heure, était somptueux. Avec l’hôtel Marina Bay Sands sur notre gauche et le Central Business District à notre droite, le cadre était tout simplement grandiose.

Nous rentrons assez tard après une bonne bière et quelques photos de la baie.
Bonne année 2019 ! Best wishes!

La planète des singes

Après la Pink City et le fort d’Amber, il ne nous restait pour le 24 juin que quelques lieux touristiques à visiter à Jaipur, dont le Monkey temple ou temple des singes.
Coincé dans une vallée à la périphérie de la ville, il s’agit en fait d’un ensemble d’anciens temples qui bordent un chemin escarpé.

La vallée du Monkey Temple.

Les singes ont principalement élu domicile au centre du complexe, dans une cour d’une centaine de mètres carrés où des religieux leur offrent des gourmandises de riz soufflé et autres graines.
Nous avons malheureusement peu de photos car elles étaient payantes, mais nous nous souviendrons longtemps des très jeunes singes agrippés à leurs mères et de leurs mimiques, souvent très semblables à celles des hommes.

D’un coup de tuk-tuk, nous voilà de retour dans la Pink City pour visiter le dernier monument de notre liste : le Jantar Mantar, observatoire astronomique, qui comprend de nombreux instruments construits à partir du XVIIIème siècle pour déterminer avec précision l’heure, la date et le mouvement de nombreux astres.

Le Brihat Samrat Yantra, haut de 27 mètres, est le plus grand cadran équatorial au monde. Il permet de déterminer le temps avec une précision de deux secondes.

Après une après-midi de repos bien méritée, nous nous sommes rendus dans une boutique d’articles de mariage pour acheter saree et kurta en vue de la cérémonie de mariage de nos amis à Pondichéry. Pas de photos pour le moment… mais restez connectés !

Un autre monde

En arrivant en Inde, on croirait changer de planète. La façon de conduire, la nourriture, le rapport à l’environnement n’ont rien à voir avec nos habitudes.

Le drapeau Indien flottant au milieu de Connaught Place

A part les rares feux rouges, le code de la route est très peu respecté. Taxis et tuk-tuk (rickshaws) côtoient bœufs et bicyclettes; scooters et 4×4 slaloment, doublant tantôt par la gauche, tantôt par la droite. Le nombre de voies sur les routes n’est jamais respecté (on peut trouver 5 à 6 voitures de front sur un axe 3 voies). Le klaxon se substitue aux rétroviseurs puisqu’il est littéralement utilisé en permanence, pour indiquer sa présence, demander la priorité ou signaler son arrivée aux piétons qui tentent une traversée périlleuse de la route.

Le tuk-tuk, moyen de transport économique et à sensations fortes de Delhi

La nourriture indienne mérite sa réputation en ce qui concerne les épices. Nous avons pu l’expérimenter hier soir, dès notre arrivée avec le Thali Deluxe (assortiment de plusieurs plats), directement sur un trottoir près de Connaught Place. Délicieux et convivial !

Ce matin, direction le Fort Rouge, forteresse moghole datant du 17ème siècle. C’est le plus grand monument du vieux Delhi (38 hectares), mais il gagnerait à être mieux entretenu, tant le sol jonché de détritus gâche la visite. C’est d’ailleurs une remarque qui s’applique à la plupart des quartiers de la ville que nous avons visités : Delhi est très pauvre et très polluée.

Cette porte du Fort Rouge abrite un musée de l’armée.

Après le Fort, nous avons rejoint l’India Gate, un monument aux morts construit en hommage aux victimes des guerres du début du 20ème siècle. Cet arc de triomphe fait face à la résidence présidentielle et au parlement Indien.

L’India Gate de Delhi est très visitée par touristes, locaux et vendeurs à la sauvette.

Dans l’après-midi, nous avons fait un aller-retour au temple d’Akshar Dham, à l’est de la ville, que nous ne visiterons que demain car tous les appareils électroniques y sont interdits.

En résumé, Delhi est une capitale très étendue et nous n’aurons le temps de visiter que les monuments les plus importants. Mais le dépaysement est ailleurs : le mode vie des Dilliwalahs, leurs codes vestimentaires, leurs traditions culinaires et leurs modes de déplacement sont très différents de ce que nous connaissons. Malheureusement, nous n’échappons pas à la misère extrême dans certaines parties de la ville, et à la pollution omniprésente de cette métropole de 20 millions d’habitants.

100 000 éléphants

Hier, c’était démesure. Entre les îles artificielles en forme de palmier ou de planisphère (Jumeirah Palm, The World) et la tour la plus haute du monde (Burj Khalifa), Dubaï est championne de la discipline, toutes catégories confondues.

Le matin, nous sommes allés faire un tour au port de plaisance de la Marina de Dubaï. Par « tour » nous entendons quelques centaines de mètres sur les 7 kilomètres que compte la promenade – et entre nous, avec une température de 43°C, on est déjà assez fiers d’avoir tenu autant.

La Marina de Dubaï, entourée de grattes-ciel et déjà en expansion

Non loin de là se trouve Palm Jumeirah, un ensemble délirant d’îles artificielles de onze kilomètres de long auquel on accède par la route ou un monorail très moderne. De la terre, il n’y a aucune séparation ou différence visible avec le reste de Dubaï : on y retrouve les mêmes immeubles, hôtels de luxe et villas (même si tout n’est pas encore habité, ni même construit). Palm Jumeirah n’est que le premier (et le plus petit) de trois projets de palmiers à Dubaï.

Le tronc central de Palm Jumeirah.

Au sommet du palmier dubaïote se trouve l’Atlantis, un immense complexe hôtelier de plus de 1500 chambres qui comprend un des parcs aquatiques les plus grands du monde.

Toutes les plages de la palme étant privées, nous avons ensuite décidé de retourner vers le centre ville pour nous rafraîchir. C’est entre Palm Jumeirah et Burj Al-Arab, sur la plage d’Al-Sufouh, que nous avons trouvé notre bonheur : une longue étendue de sable blanc, quasiment déserte, plongeant dans une eau turquoise. Malheureusement, de rafraîchissement il ne fut pas question une seule seconde puisque comme le premier jour, la mer était tellement chaude qu’elle en était désagréable.

La plage d’Al-Sufouh symbolise les paradoxes de Dubaï : entre deux quartiers ultra-denses, c’est une bande d’un kilomètre… de sable.

Après une visite rapide du souk de la Medinat Jumeirah, un village reconstitué dans une oasis artificielle, nous avons pris la direction de la tour la plus haute du monde, la Burj Khalifa (828 mètres).

Burj Khalifa, au cœur du nouveau quartier Downtown Dubaï

C’est du haut de la plateforme du 124ème étage (452 mètres), rejoint en tout juste 60 secondes par ascenseur, que la notion de ville émergeant des dunes prend tout son sens. La frontière avec le désert est nettement visible et le nombre de parcelles de sable vides délimitées par les autoroutes augmente au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’hyper-centre.

Le Dubaï International Financial Center (DIFC) vu de la Burj Khalifa
En 2003, le quartier de Downtown Dubai n’existait pas – il n’y avait ici que du sable.

Le chantier de la Burj Khalifa était colossal: plus de 12 000 ouvriers se sont relayés jour et nuit pendant 5 ans pour achever cette tour gigantesque. Le résultat est une ville verticale de 160 étages comprenant hôtels, commerces de luxe et appartements, dont le poids est équivalent à celui de 100 000 éléphants.