Deux saisons à Dubaï

Parmi les 1002 mosquées que compte Dubaï, le Centre Sheikh Mohammed pour la Compréhension Culturelle propose tous les jours de visiter celle de Jumeirah, la seule ouverte aux non-musulmans.

La Grande Mosquée de Jumeirah

Bien que l’intérieur de la salle de prière soit plutôt sobre, le véritable intérêt résidait dans l’intervention de notre guide. Avec son ouverture d’esprit et sa pédagogie remarquables, elle nous a fourni une introduction indispensable pour bien comprendre les us et coutumes du monde musulman.

La salle de prière pour hommes de la mosquée, qui peut accueillir jusqu’à 1200 fidèles.

L’après-midi, direction le vieux Dubaï à nouveau pour visiter Bastakiya, un quartier datant de l’époque pré-pétrole et conservé tel quel. Il n’y avait pas foule; la haute saison touristique est terminée (musées et galeries d’art sont fermés) et les locaux sont très occupés à la préparation de l’Iftar.
Malgré cela, les tours à vent, la Grande Mosquée et le Fort Al-Fahidi valent le coup d’œil.

Ces tours permettaient de capter les vents pour diffuser un air frais dans les habitations.

En quittant Bastakiya, nous sommes retournés aux souks en traversant à nouveau le Khor Dubaï en abra, une petite embarcation très économique.

La crique de Dubaï est un bon exemple du mélange permanent entre tradition et croissance exponentielle : les quartiers les plus modestes de la ville côtoient les tours vertigineuses, qui poussent partout comme des champignons.

Dubaï, métropole de tous les contrastes

Côté météo, sachez qu’il a fait encore plus chaud aujourd’hui que la veille. Comme disent les dubaïotes, il existe deux saisons à Dubaï : l’été et l’enfer – on vous laisse deviner à laquelle le mois de juin appartient.

Jour un : chaleur

A Dubaï, en juin, il fait beau… et chaud. Très chaud. 40 degrés Celsius au soleil, à l’ombre, dans la rue, la mer, les souks, de jour ou de nuit. Seuls les malls, ces immenses centres commerciaux entièrement climatisés, donnent le change à cet infernal soleil.

A propos des malls, justement, nous commençons à connaitre le plus grand du monde : le Dubai Mall. 1200 boutiques sur un million de mètres carrés que nous avons commencé à arpenter dès sept heures du matin, en attendant notre chambre. Pour la petite histoire, nous avons cherché pendant une heure de quoi prendre dans ce temple de la démesure un petit déjeuner qu’Emirates n’a pas jugé utile de nous proposer. Ramadan oblige, les restaurants, bien protégés des regards des Dubaïotes, sont fermés jusqu’à midi… Nous avons donc attendu la mi-journée pour trouver quelque chose à nous mettre sous la dent.

Le mall, immense, s’étend sur trois quatre niveaux selon les endroits.
L’aquarium du Dubaï Mall

Après ce (petit-)déjeuner tant attendu, nous sommes partis visiter le « vieux » Dubaï et ses souks d’or et d’épices. Comment décrire cette visite… Une chaleur à tomber, pas d’eau (impossible de boire ou de manger en public avant l’Iftar, la fin du jeûne, vers 19h), et surtout des commerçants très insistants et convaincus de la qualité de leur sacs Gucci et montres Rolex à trois Dirhams. Impossible de faire quelques pas dans la rue sans être suivis et sans se voir proposer des chameaux aux coloris douteux, des répliques chinoises de lampes des mille et une nuits et d’autres breloques en tout genre.

Dans le souk aux épices, le safran de négocie à 15 dirhams (2€50) le gramme.

En soirée, nous sommes allés nous rafraîchir à la plage juxtaposant le magnifique hôtel Burj-Al-Arab, symbole de la modernité de Dubaï. Le rafraîchissement fut cependant de courte durée, puisqu’il faisait aussi chaud dans l’eau qu’à l’extérieur…

Le Burj al-Arab, palace parmi les palaces, sur la plage de Jumeirah

Enfin rentrés à l’hôtel, nous attendons la journée de demain avec impatience, quipromet d’être autant dépaysante qu’aujourd’hui.