Nous sommes arrivés à La Havane hier soir, après 7h en bus Viazul. Après plusieurs passages éclairs dans la capitale Cubaine, nous allons enfin pouvoir flâner dans le centre historique avant de prendre l’avion du retour ce soir.
La « ville aux milles colonnes », inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité a un charme fou ! Le passé colonial de la ville, ses couleurs, ses notes de musique et la présence de vieilles voitures américaines lui donne un caractère unique.
Comme nous l’avons déjà constaté dans les autres villes, l’esprit de la révolution est encore bien présent à Cuba. La Havane ne déroge pas à la règle, elle a elle aussi son Comité de Défense de la Revolucion.
L’esprit de la révolution est encore bien présent à Cuba
Nous avons déjà eu un aperçu des effets de l’embargo Américain, assoupli depuis 2008. Cependant nous serons toujours étonné de voir des files d’attentes immenses pour acheter des produits de première nécessité tel que le savon.
Les gens font la queue pour acheter du savon
Entre le 16e et le 18e siècle, le port de La Havane était le plus grand port du continent. Cette distinction a valu à la « clé du Nouveau Monde » de devenir aussi la cité la mieux protégée des Caraïbes. C’est en se baladant sur le célèbre Malecón, balade de 8km en front de mer, que nous avons eu un aperçu du passé colonial de la ville.
Forteresse de San Carlos de la CabañaLe Malecón
L’art est très présent à La Havane et la musique omniprésente !
Après cette dernière escapade dans les rues de la ville, il est temps pour nous, non sans un petit pincement au cœur, de rentrer en France. Quelques dernières photos et direction l’aéroport !
Cathédrale de la Vierge Marie de l’Immaculée Conceptionle CapitoleLe Grand Théâtre de La Havane
Ce matin, nous avons visité les chutes d’El Nicho, dans le parc naturel Topes de Collantes. A l’époque coloniale, ce parc était destiné à la culture de la canne à sucre. La première partie de la route longe la mer des Caraïbes et monte ensuite dans des forêts luxuriantes.
Parc naturel Topes de Collantes
Pour rejoindre les chutes, nous avons emprunté un petit chemin bien aménagé passant par plusieurs chutes secondaires avant d’arriver à la chute principale. Nous avons eu de la chance car il n’y avait pas beaucoup de monde et la météo était parfaite.
Le petit chemin pour accéder aux chutes d’El Nicho
L’une des chutes secondaires
Une fois arrivés à la chute principale, nous avons pu nous baigner. L’eau était plutôt froide et il était difficile d’y entrer, mais prendre un bain dans ce cadre somptueux était vraiment très agráble.
Chute principale El Nicho
Le chemin pour redescendre au parking est tout aussi magnifique car il offre une vue bien dégagée sur la vallée à travers la forêt.
Le bassin de la chute principale, où nous nous sommes baignés
Sur le chemin du retour
Cette parenthèse loin du monde et des villes nous a fait le plus grand bien. Sur le chemin du retour nous sommes passés par des petits villages paisibles. Les gens qui vivent ici ont vraiment de la chance.
Une école primaire non loin des chutes El Nicho
De retour à Trinidad en début d’après midi, nous sommes retournés visiter la vieille ville. Les maisons pastelles, les routes pavées et les vieilles voitures lui donnent vraiment un caractère unique.
Une vieille voiture remonte une rue de Trinidad, non loin du centre ville: un vrai décor de film.
Nous nous sommes faits au rhythme cubain, où rien n’est vraiment urgent, et c’est très relaxant. En fin de journée, sur un air de « Guantanamera », l’un de nous s’est même laissé séduire par un passage chez le barbier.
Ce matin, nous sommes partis de Playa Larga pour nous rendre à Trinidad, la prochaine étape de notre voyage. Pour ce trajet, nous n’avons pas pris les bus Viazul car les horaires étaient trop contraignants et le temps de trajet trop long. Nous avons plutôt opté pour le collectivo, un taxi collectif où le prix de la course est partagé entre tous les passagers. Nous étions 9 en comptant le chauffeur et comme nous avons été récupérés après les autres, nous étions assis tout au fond du véhicule. Les collectivos sont souvent d’anciens corbillards; les banquettes du fond, rajoutées lors de la conversion de la voiture, sont assez confortables pour les petits – un peu moins pour les grands.
Les collectivos sont souvent d’anciens corbillards.
Nous étions 9 à l’intérieur !
Nous sommes arrivés à Trinidad vers midi et après avoir déposé nos affaires au logement, nous avons mangé dans un joli restaurant de style colonial.
Un restaurant à Trinidad. Notez le sapin en bois à gauche, c’est bientôt Noël mais difficile de s’en rendre compte vu le climat antillais et le décor de plages et de palmiers.
Après le repas, nous avons déambulé dans le vieux Trinidad. Fondée en 1514, la ville a longtemps vécu de la canne à sucre. Le centre, magnifique, est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et a été entièrement rénové pour les 500 ans de la cité en 2014. Les maisons colorées et les rues pavées donnent l’impression que le temps s’y est arrêté.
En nous baladant, nous avons cherché la meilleure option pour demain : nous voulons nous rendre aux chutes d’El Nicho au cœur de la Sierra del Escambray (les montagnes dans lesquelles Che Guevara et ses troupes trouvèrent refuge lors de la Révolution cubaine). Nous réalisons que ces chutes sont plus facilement accessible de la ville de Cienfuegos et nous aurions mieux fait de faire un arrêt là bas… Depuis Trinidad, les seules excursion proposées ressemblent à des parcours très touristiques qui ne nous intéressent pas franchement.
Un peu déçus, nous décidons de profiter de la fin de cette magnifique journée à Playa Ancon, la plage de Trinidad située à 5km du centre ville. En discutant dans le taxi, Raúl, le chauffeur, nous propose de nous accompagner à El Nicho demain. Le tarif est assez élevé mais le trajet aller-retour prendra toute la matinée; nous acceptons.
L’après-midi s’achève par un coucher de soleil somptueux. La piña colada est nettement moins bonne que celle de Playa Larga mais, dans un cadre pareil, il serait indécent de se plaindre.
La nuit à peine tombée, les moustiques de la plage ont lancé un raid sur nos mollets et nous décidons de vite rentrer à Trinidad. Nous avons achevé la soirée dans les rues paisibles du centre ville où tout le monde se retrouve à l’extérieur de chez soi pour discuter et profiter de la douceur de la nuit.
Ce matin, nous sommes partis à 7h de La Havane pour Playa Larga, la plage la plus au nord de la Baie des Cochons. Dans cet endroit historique, l’esprit de la révolution est encore très présent.
Nous avons rejoint la plage et nous sommes directement mis à la recherche d’un logement car nous ne sommes pas parvenus à réserver quoi que ce soit depuis la France. Nous avons suivi les avis de notre guide de voyage pour sélectionner une bonne chambre et avons choisi une casa proche de la plage. Elle est cependant située dans une rue parallèle aux maisons en bord de plage et sans vue. Nous mettons nos maillots de bain et en route pour la plage !
En remontant la plage, nous réalisons que la plupart des maisons en front de mer sont des casas à louer. Nous visitons la casa Robe y Mauret, vue mer, les pieds dans l’eau et pour laquelle nous avions lu des commentaires dithyrambiques avant de partir. Après une très courte réflexion, nous décidons de changer pour ce petit coin de paradis.
La vue de la baie des cochons depuis notre chambre.Playa Larga vue du toit de la casa de location.
L’eau n’est pas très chaude, mais quelle plage paradisiaque ! Le sable est blanc, la mer limpide, il n’y a pas grand-monde et surtout, le bar du coin fait la meilleure piña colada du monde. Nous avons donc opté pour une après midi farniente.
Un sable blanc…
… et la meilleure piña colada au monde
A côté du palmier, c’est notre casa !
En fin d’après midi, nous avons décidé d’aller faire un tour dans le petit village de Playa Larga. L’endroit semble encore accueillir quelques embarcations de pêcheurs malgré les touristes. Nous n’en sommes heureusement qu’au début de la haute saison.
De retour sur la plage, nous avons repris une autre piña colada (qui est décidemment vraiment fantastique) devant un coucher de soleil somptueux.
Coucher de soleil à Playa Larga, sans aucun traitement photo #nofilter
Cette journée s’achève très bien. Le soir, nous avons dîné à la casa; au menu, légumes et fruis frais, soupe de haricots, (énorme) queue de langouste et riz à la cubaine. Malgré des quantités très (trop) importantes, tout était frais et vraiment bien cuisiné par notre hébergeuse.
Demain matin, nous partirons pour Trinidad, avec un petit pincement au cœur de quitter ce cadre idyllique dans lequel on pourrait facilement passer 3 ou 4 jours. Playa Larga restera longtemps dans nos mémoires et nous y remettrons certainement les pieds si nous revenons à Cuba.
Ce matin, nous avons à nouveau été réveillés à 5h par la horde de coqs qui peuple la vallée de Viñales; la nouveauté de la nuit, c’est qu’ils ont apparemment décidé d’en découdre avec les chiens pour voir qui gueule le plus fort. Un duel réellement fascinant pour les passionnés de gallinacés et canidés que nous sommes.
Après un dernier petit déjeuner sur la terrasse, nous avons quitté Vinãles pour continuer notre voyage. Alors que nous rejoignions le centre-ville pour prendre le bus, un paysage magnifique de terre de feu s’est offert à nous.
Dernier lever de soleil sur Viñales
Nous voilà donc à 8h30 du matin à attendre le bus Viazul qui nous ramène à La Havane.
Une dernière photo de l’église de Vinãles
Une fois nos affaires déposées au logement de La Havane, nous nous sommes mis en route pour l’aéroport afin de récupérer la valise de Quentin. Cette procédure, simple en apparence, a pris quatre heures car nous sommes arrivés avant la pause méridionale de la douane cubaine (ils sont plusieurs mais déjeunent tous en même temps) qui de toute façon délivre les bagages au compte-goutte, en servant les cubains d’abord. Nous nous serions bien passés de cet épisode long et pénible, dans une zone annexe de l’aéroport propice aux courants d’air, pendant lequel nous avons attendu sans aucune explication ni raison apparente. S’il y avait la grève ou un manque de personnel, on comprendrait… mais là nous avons eu l’impression d’attendre parce qu’il fallait attendre. Notre visite de La Havane, prévue dans l’après-midi, tombait à l’eau.
Cela dit, nous avons très vite réalisé que tout énervement était vain voir contre-productif, et avons pris cette mésaventure avec philosophie. Elle a aussi été l’occasion de constater que le blocus américain est toujours d’actualité: nombreux étaient les cubains qui franchissaient la douane avec climatiseurs, fours micro-ondes et autres appareils électroménagers qu’il est très difficile de se procurer dans le pays.
Finalement, après près de quatre heures, Quentin a pu récupérer sa valise et retrouver de vêtements propres. Alléluïa ! Nous la déposons à notre logement et nous dirigeons vers le Capitole, point d’entrée de la vieille Havane.
Capitole National, siège de l’académie des sciences
Grand théâtre
Rue de la Havane
Devant le grand théâtre, les vieilles voitures américaines rutilantes attendent les touristes pour leur proposer des tours de la vieille ville. Ces prestations ne sont pas données, mais les voitures sont magnifiques et accentuent l’impression de voyage dans le temps.
L’art, et en particulier la danse et la musique, semble omniprésent dans la vie des cubains. En déambulant dans les rues, la salsa n’est jamais très loin; il est très facile de trouver un bar ou un restaurant avec une bonne ambiance.
El Floridita, où Hemingway sirotait son Daïquiri
Pour finir la soirée, nous avonstraversé le Canal de Entrada pour entrer dans la forteresse de San Carlos de la Cabaña, construite à l’entrée du port de La Havane par les Espagnols en 1763. Une reconstitution historique a lieu tous les soirs à 21h et voit des militaires en uniformes de la seconde moitié du XVIII siècle parader dans la cour. La cérémonie se termine par le tir d’un coup de canon à blanc, qui était utilisé à l’époque pour annoncer la fermeture de la baie le soir pour se protéger des pirates.
Depuis les remparts de la forteresse, la vue sur La Havane est splendide.
Vue nocturne de la Havane depuis le fort San Carlos
En France, nous n’habitons pas à proximité d’un poulailler. C’est donc avec un dépaysement total que nous avons été réveillés de très bonne heure par les tous les coqs de la vallée de Viñales (et croyez-moi, il y en a beaucoup) qui feraient presque changer d’avis un végétarien.
Heureusement, pour émerger, rien de tel qu’un petit-déjeuner depuis la terrasse panoramique de la case de Rosa. La vue sur la vallée et les Mogotos (colline de calcaire) y est à couper le souffle. Le soleil n’est pas vraiment au rendez-vous, mais au moins il ne pleut pas.
La terrasse de notre location. Royale pour le petit-déjeuner !
Après un bon petit déjeuner composé de fruits frais, petits cakes et café Cubain, nous partons visiter la vallée. Nous déambulons d’abord dans le village que nous n’avons vu que de nuit hier soir.
Le centre ville de Viñales est vivant et très touristique.
La ville est assez touristique et la grande majorité des habitations que nous croisons sont des casas à louer. Malgré tout, le village a su garder une certaine authenticité; en s’éloignant un peu de la rue principale, on se retrouve vite dans les rues secondaires ou la vie cubaine suit son cours.
Comme dans toutes les villes cubaines, les Comités de Défense de la Révolution rendent hommage aux héros de la nation et font perdurer l’esprit de la révolution cubaine.
Nous décidons ensuite de monter au mirador qui surplombe la vallée. Les sentiers de randonnées n’étant pas vraiment indiqués, nous avons eu du mal à trouver le chemin. Nous sommes passés à travers de paysages magnifiques, entre champs de tabac, troupeaux de bœufs et maisons de séchage très caractéristiques de la région, le tout avec les Mogotes en toile de fond.
La journée s’achève et nous passons notre dernière soirée à Vinãles sur l’avenue principale à siroter des canchanchara, un cocktail local à base de rhum et de miel. Nous ne traînons pas en ville car nous savons que la nuit sera encore propice à un concours de The Voice: Coqs. Demain, nous repartirons pour La Havane de bonne heure.
Quentin m’a enfin rejoint ! Il est arrivé hier soir, sans sa valise, retardée lors de l’escale à Madrid. La valise prend le vol suivant (24h plus tard) et ne doit arriver que dans la soirée, mais nous devons partir pour Vinãles dans l’après midi et revenir dans deux jours; impossible de l’attendre ! Nous avions prévu de visiter La Havane ce matin mais nous nous sommes plutôt mis à la recherche de produits de première nécessité. Et c’est évidemment sous une tempête tropicale et sans connexion internet que nous essayons de dénicher quelque chose.
Dénicher est bien le terme approprié. A Cuba, il n’y a des arrivages de vêtements que quelques fois dans l’année, et en-dehors de ces périodes seuls les invendus restent en rayon. Trouver une brosse à dents n’a pas posé trop de problèmes, mais les sous-vêtements sont les articles les plus recherchés et le dernier arrivage ne date apparemment pas d’hier. Un peu dépités et trempés, nous avons décidé de nous rendre vers 14h à la gare routière de Viazul, la compagnie d’Etat qui opère un réseau de bus entre les villes, pour attendre notre bus pour Vinãles. Il ne part qu’à 16h, mais déambuler dans La Havane sous cette pluie battante n’est vraiment pas très agréable.
Au moment où nous arrivons à la gare routière, un bus s’apprête à partir pour Vinãles. Après négociation, nous voilà en route avec deux heures d’avance. La chance nous sourit enfin !
Elle fut cependant de courte durée ;en roulant sur un nid de poule, l’amortisseur de la roue arrière gauche s’est cassé. Nous avons donc dû nous arrêter le long de l’autopista nacional (la seule autoroute du pays) pendant plus d’une heure, le temps que notre chauffeur et son mécano effectuent une réparation de fortune. Les deux seront applaudis sans ménagement lorsque nous reprendrons la route.
Le mécanicien voyageait dans le bus avec nous. Heureux hasard ?
C’est bien un tracteur, oui oui.
Peligroso, tu m’étonnes.
Une route comme les autres, finalement.
Finalement nous arrivons à Vinãles vers 18h, l’heure d’un mojito bien mérité !
Le mojito tant attendu. Fatigués mais heureux !
Après avoir mangé un bon petit plat de gambas à la Caribéenne, nous nous mettons en route pour trouver notre logement. Evidemment, Google Maps ne parvient pas à le localiser et nous ne pouvons pas joindre les propriétaires. Heureusement, les Cubains sont très sympas et tout le monde se connaît dans le village; après quelques conseils et une dizaine de minutes de marche, nous arrivons enfin devant la porte de la maison de Rosa et de sa charmante famille.
Prolongement de la rue principale de Vinãles que nous avons traversé pour rejoindre notre location. Les maisons aux couleurs vives et toutes éclairées donnaient à la rue une chouette ambiance.
C’est enfin l’heure de se reposer avec une bonne nuit de sommeil ! Enfin bonne nuit… Vous verrez dans le prochain article.
Hier, c’est toute seule que j’ai atterri à La Havane. Quentin ne me rejoindra que le 8 décembre car j’assiste du 27 au 8 à la XVI Ecole sur l’Instrumentation en Physique des Particules Elémentaires de l’ICFA. Mais pour finir le week-end en beauté, je me suis rendue aujourd’hui sur les magnifiques plages de sable blanc aux eaux turquoises de Varadero.
La plage de Varadero: le paradis !
Cette étroite péninsule de 20 kilomètres de long est une station balnéaire créée à l’origine pour les touristes Canadiens. Longtemps interdite aux Cubains ne travaillant pas dans les complexes touristiques, elle est maintenant ouverte aux résidents.
Les complexes hôteliers ne sont trop ma tasse de thé; je suis donc restée au début de la plage, près des quartiers résidentiels. L’avantage est que la plage était presque déserte à cet endroit là, où seul quelques locaux s’y trouvaient.
J’ai donc profité de la plage après mon premier repas créole à la Bodeguita Del Medio. L’eau n’était pas franchement chaude et les nuages étaient de la partie, mais cela ne m’a pas empêché d’en prendre pleins les yeux. J’ai regretté que Quentin ne soit pas avec moi pour profiter de cette plage paradisiaque.
Repas Créole typique : porc, riz aux haricots rouges et mojito !
En fin d’après midi, et avant de retourner à La Havane, j’ai marché dans le petit quartier pour observer le mode de vie des Cubains et déambuler dans les quelques boutiques qui s’y trouvaient.
Petit quartier tranquille de Varadero, loin des complexes touristiques