Après avoir libéré la chambre d’hôtel, nous sommes partis en direction du village de Changi où de petits ferries font la liaison entre l’île principale de Singapour et l’île de Pulau Ubin, un parc naturel. Majoritairement occupée par la mangrove, l’île donne une bonne idée de ce à quoi ressemblait Singapour avant le début de l’urbanisation galopante.
Touristes, pêcheurs et locaux empruntent cette navette.
La traversée dure dix minutes et coûte 3$; il n’y a pas d’horaires, de 7h à 19h de petites embarquations effectuent la traversée dès que 12 passagers sont prêts à monter à bord. Sur l’île, il est possible de louer des vélos pour 6 à 10$ pour la journée; ceux-ci sont très utiles pour effectuer le trajet de trois kilomètres qui sépare la jetée de la réserve de Chek Jawa. La route, à travers une jungle luxuriante, passe près de petites plantations et d’habitations sommaires; le dépaysement est total.
La mangrove vue d’en-haut
Si vous êtes expert(e) en varans, merci de nous dire si on a failli se faire croquer les mollets.
Super balade !
De retour sur l’île principale, nous avons pris la direction de Kampong Glam, le quartier Malais. Dernier quartier historique qu’il nous restait à visiter, c’est le QG de la communauté musulmane de Singapour. La mosquée du Sultan, point central du quartier, est à ne pas manquer. L’intérieur vaut apparement le détour mais nous sommes malheureusement arrivés trop tard pour le visiter. Autour, de petites ruelles commercantes et piétonnes abritent de nombreuses échoppes de tapis et de tissus.
Muscat Street mène à la mosquée du Sultan
Haji Lane, étroite ruelle commercante
Nous retournons à l’hôtel pour nous préparer à partir pour l’aéroport; ce soir, nous nous envolons pour l’Océanie !
Pour ce premier jour de 2019, la météo s’annonçait clémente dans la matinée mais orageuse dans l’après-midi. Nous avons donc décidé de visiter les Gardens by the Bay, un imposant jardin créé derrière l’hôtel Marina Bay Sands qu’il faut d’ailleurs traverser pour y accéder. Le jardin comprend notamment 18 supertrees, de grands arbres de bétons et d’acier recouverts de verdure. Une passerelle relie quatre de ces arbres géants et offre une vue imprenable sur le jardin d’un côté et sur le Marina Bay Sands de l’autre.
Gardens by the Bay
Vos serviteurs
Assomés par la chaleur, nous écourtons la visite des gardens et nous dirigeons vers le Sky Park, une plate-forme d’observation située en haut du Marina Bay Sands. La vue sur la ville y est grandiose, et on mesure à la fois l’étendue et la densité de la ville-état; Singapour est en effet la ville la plus dense au monde après Monaco.
Côté Gardens by the Bay. Notez le nombre de bateaux qui attendent de débarquer leur chargement dans le port de Singapour, l’un des plus importants d’Asie du sud-est.
Des gratte-ciels à perte de vue.
Marina Bay
En redescendant, nous faisons un tour dans le Marina Bay Sands, qui est bien plus qu’un hôtel: boutiques de luxe, casinos, restaurants et même une piscine à gondoles au dernier niveau. Comme dans d’autres grands malls, on a l’impression de déambuler dans une ville dans la ville; la démesure est totale.
Ça n’est pas Las Vegas, mais ça n’est pas très loin non plus.
L’orage tardant à arriver, nous décidons d’en profiter pour visiter Chinatown, l’un des quartiers les plus anciens de la ville. Nous nous arrêtons d’abord dans un petit restaurant d’une rue parallèle à Pagoda Street, ultra-touristique.
Pagoda Street
Après de bonnes nouilles et un bœuf au gingembre, nous nous dirigeons vers le Buddha Tooth Relic Temple. Inauguré en 2007 mais inspiré de l’architecture de la dynastie Tang, il abrite au quatrième étage une dent de Bouddha dans une structure en or massif de 420 kilos. Impossible de prendre des photos dans le sanctuaire, mais sachez que Bouddha avait apparemment de très grandes dents.
Le temple compte pas moins de 4000 Bouddhas de formes et de tailles diverses, que particuliers et entreprises peuvent subventionner via un abonnement annuel.
Comme tous les quartiers de la ville, Chinatown est très urbanisé; l’une des rues, qui abrite buvettes et restaurants, est par exemple entièrement couverte par de gigantesques plafonds en verre.
Sous les orages tropicaux, la vie continue.
Répétitions pour le nouvel an chinois, qui sera célébré le 5 février.
Le soir, nous sommes rentrés à l’hôtel pour nous reposer quelques heures avant de retourner voir les jardins et la baie de nuit. L’éclairage des arbres rend l’ensemble plutôt féérique.
Gardens by the Bay, de nuit.
En revenant vers le Marina Bay Sands, nous nous décidons à jouer quelques dollars au casino. Des hauts, des bas, mais finalement la roulette et le numéro 16 nous portent chance; nous repartons avec 100$, soit le double de ce que nous avions misé. Pas mal ! Nous rentrons enfin vers l’hôtel en passant par le Merlion, un dragon avec une tête de lion et une queue de poisson devenu le symbole de Singapour.
Le Merlion, symbole de Singapour
Marina Bay Sands et ArtScience Museum vus depuis l’Helix Bridge
Nous sommes arrivés de bonne heure à Changi, l’aéroport de Singapour. À six heures du matin, direction le Carlton Singapore en utilisant le Mass Rapid Transit (MRT, métro singapourien). Nous avons heureusement eu la chambre immédiatement, ce qui a nous a permis de nous reposer quelques heures avant de partir visiter en meilleure forme.
La pluie torrentielle nous a immédiatement découragé de commencer par Chinatown, le quartier chinois; nous nous sommes rabattus sur Orchard Road, un grand boulevard autour duquel s’étalent une dizaine d’immenses malls, des centres commerciaux gigantesques. Nous avons déjeuné dans le food court de l’un d’eux, ION Orchard, avant de déambuler entre plusieurs malls. Reliés entre eux par des galeries souterraines, ils accueillent surtout des boutiques de luxe bien connues en Occident.
Parmi les rues perpendiculaires à Orchard Road, Emerald Hill Road, contraste avec le brouhaha et la débauche de luxe du boulevard. Fleurie et arborée, la rue qui mène au palais présidentielle n’abrite que de riches maisons traditionnelles.
Emerald Hill Road vers Orchard Road
Les maisons traditionnelles singapouriennes d’Emerald Hill Road
Ngee Ann City est le plus grand magasin de luxe du boulevard.
La pluie s’étant enfin arrêtée, nous nous sommes mis en direction de Little India, QG de la communauté indienne de la ville-état. Si on retrouve l’atmosphère indienne avec ses épices, ses couleurs, ses sarees et ses panneaux en tamoul, les rues sont tout de même nettement plus urbanisées et proprettes. Pour info, vous pouvez relire notre article sur Delhi en suivant ce lien.
Après Little India, retour à l’hôtel pour nous préparer pour la soirée du nouvel an. Nous passons devant le Raffles, palace colonial mythique mais en travaux pour rénovation, où nous constatons qu’un bar est ouvert. Nous dégustons deux Singapore Slings, le cocktail local à base de Gin, d’ananas et de cerise. Pas donné, mais délicieux !
Les habitués piochent des cacahuètes dans le pochon et jettent les écorces par terre.
Après avoir englouti un bento japonais dans un autre food court, nous prenons la direction deThe Float, un stade et des gradins où nous avions réservé des places pour être aux premières loges des célébrations du passage à 2019. Le feu d’artifice, qui a duré une bonne heure, était somptueux. Avec l’hôtel Marina Bay Sands sur notre gauche et le Central Business District à notre droite, le cadre était tout simplement grandiose.
Nous rentrons assez tard après une bonne bière et quelques photos de la baie. Bonne année 2019 ! Best wishes!
Ces trois derniers jours ont été riches en cérémonies indiennes.
Pour le premier jour de ce mois de juillet, nous avons été invités chez la mariée pour assister au sangeet, une réunion lors de laquelle les femmes de sa famille lui donnent leur bénédiction. Il y a plusieurs rituels à suivre, dont plusieurs chants et danses traditionnels. C’est également là que la fiancée reçoit les cadeaux de mariage offerts par sa famille proche; en Inde, il s’agit des bijoux qu’elle portera pendant le mariage religieux. Les bijoux, exclusivement en or, étaient magnifiques, finement décorés, incrustés de diamants pour certains et très lourds (24 grammes pour une paire de boucles d’oreilles). Les rituels de cette cérémonie ont lieu tous les matins plusieurs jours avant le mariage, idéalement tous les jours depuis les fiançailles.
L’après midi, nous avons continué à déambuler dans Pondichéry. Nous avons profité une dernière fois de la ballade le long de la plage. L’une d’entre nous a même eu droit à une longue séance de massage intégral, je vous laisse deviner laquelle.
Le 2 juillet, nous voilà parti pour Villupuram où se déroulent les festivités de mariage. A 19h, habillés en saree et kurta, les habits traditionnels indiens, nous voilà dans la salle, prêts à assister à la réception.
Kurta et saree, les tenues traditionnelles indiennes.
Dans les mariages indiens, la fête a lieu la veille du mariage religieux qui se déroule tôt le matin ; la réception est surtout l’occasion pour les invités de féliciter le couple, offrir les cadeaux et prendre quelques photos.
Le repas du mariage, végétarien, excellent et sans couverts, était distribué sur des feuilles de bananier.
C’est donc ce matin qu’a eu lieu le mariage à proprement parler. La cérémonie commence en principe à 6 heures et les rituels religieux s’enchainent jusqu’à 9 heures. Contrairement aux fiançailles, cette cérémonie est centrée sur le couple, même si certains rituels impliquent toujours les parents. Le mariage est effectif lorsque le marié attache un collier à sa femme qu’elle devra garder toute sa vie ; c’est l’équivalent de la bague chez les chrétiens par exemple.
Nous sommes désormais sur le départ, notre avion décolle demain matin. C’est avec cet article que se clôture notre voyage en Asie. Merci à tous de nous avoir suivi, et à très bientôt pour de nouvelles vadrouilles ! ?
C’est de nouveau en dehors de Pondichéry que nous avons passé la journée du 30 juin, à Mahabalipuram, la ville qui servait de port à Madras au Moyen-Age. Les installations portuaires n’ont, pour l’instant, pas été retrouvées mais le tsunami de 2004 a mis à jour des structures qui pourraient y être reliées.
A une centaine de kilomètres au nord de Pondichéry, celle que les indiens raccourcissent en Mamallapuram est aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le site regroupe un ensemble d’anciens temples (VIIème siècle) en majorité troglodytes dédiés à Shiva et Vishnou et dont les fresques sont sculptées à même le rocher.
La descente du Gange par exemple, qui décrit le cours du Gange depuis l’Himalaya, est une immense fresque de 27 mètres de long et 9 mètres de haut gravée sur deux rochers, ce qui en fait une des plus grande du monde. Le temple troglodytique juxtaposé, Panchapandava Cave Temple, est le plus grand de Mahabalipuram et l’un des plus vieux de l’Inde du Sud.
La plus petite partie de la fresque de la Descente du Gange.
Nous avons ensuite visité le Temple du Rivage dédié à Shiva. Situé au bord de la plage, c’est l’un des premiers temples construits, contrairement aux temples proches qui sont creusés. Nous avons été impressionnés par l’état des gravures encore présentes, étant donné qu’il est soumis depuis douze siècles à l’érosion du sel marin et du vent.
Le dernier groupement de temples à voir à Mahabalipuram est celui des cinq Ratha (Yudhishthira, Bhirma, Arjuna, Draupadi et Nakula-Sahadeva), des constructions troglodytes creusées dans une colline. Dédiés à différentes divinités, il s’agit de temples qui semblaient être en service à l’époque.
Une vue globale des cinq Rathas. Seulement quatre sont visibles ici car la dernière est derrière le temple central.
Les environs de ces temples foisonnent de petits commerces de sculpteurs de marbre de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Nous avons passé un agréable moment dans cette ville paisible, à aller de boutique en boutique, loin du brouhaha de la ville et de sa cacophonie de klaxon.
Avant de partir, nous sommes montés en haut du phare de la ville. Il est construit à côté d’un ensemble de temples dédiés à Shiva et du plus vieux phare d’Inde (640).
Vu depuis le haut du nouveau phare, l’ancien semble tout juste en équilibre sur cette roche monstrueuse.
Pendant cette visite nous avons eu l’agréable surprise de rencontrer un groupe de singe, dont plusieurs mamans et leurs petits. Trop mignons !
Ce 29 juin, nous avons décidé de visiter Auroville, une cité-communauté utopique située au nord de Pondichéry et conceptualisée par sa Mère, Mirra Alfassa, disciple de l’indépendantiste Sri Aurobindo (également inventeur du yoga intégral). L’idée d’Auroville est de promouvoir la transition vers une société idéale, via le développement personnel et les formes alternatives d’éducation.
Plutôt que de chercher les mots pour expliquer la perplexité dans laquelle nous étions pendant la visite, voici directement la charte d’Auroville, dans son intégralité :
Auroville n’appartient à personne en particulier. Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble. Mais pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine.
Auroville sera le lieu de l’éducation perpétuelle, du progrès constant, et d’une jeunesse qui ne vieillit point.
Auroville veut être le pont entre le passé et l’avenir. Profitant de toutes les découvertes extérieures et intérieures, elle veut hardiment s’élancer vers les réalisations futures.
Auroville sera le lieu des recherches matérielles et spirituelles pour donner un corps vivant à une unité humaine concrète.
Tous serviteurs volontaires de la Conscience Divine que nous sommes, nous avons décidé de voir en priorité le Matrimandir, un temple très moderne situé précisément au centre d’Auroville.
Le Matrimandir est composé d’une boule centrale et de 12 pétales, qui symbolisent les qualités recensées par la Mère: existence, conscience, félicité, lumière, vie, pouvoir, richesse, utilité, progrès, jeunesse, harmonie et perfection.
Le temple et ses jardins étaient malheureusement fermés pour rénovations, mais nous avons malgré tout pu apprécier le bon entretien général (tout en nous demandant quelles étaient les sources de financement, mais c’est une autre histoire).
Après cette visite, direction le quartier administratif, où l’on peut notamment trouver la mairie, la station de radio et les bureaux d’accueil pour les nouveaux arrivants. L’architecture y est typique de l’époque de la fondation d’Auroville (1968).
L’hôtel de ville d’Auroville.
Le centre des arts d’Auroville, malheureusement fermé.
C’est après avoir discuté avec le (très sympa) gérant de la crêperie bretonne Le Morgan que nous avons réalisé qu’il est impossible de visiter tout Auroville sans deux-roues. La ville, qui compte environ 2000 habitants, est très étendue et seuls quelques quartiers sont pour le moment construits; nous décidons donc de rejoindre Auro beach, la plage la plus proche. Nous quittons Auroville avec un sentiment mitigé, partagés entre ses principes idéalistes et le culte irraisonné des préceptes bidons de la « Mère ».
Dix minutes et 150 roupies plus tard, nous débarquons sur l’une des plages de Pondichéry où la baignade n’est pas surveillée (donc pas interdite). Cette expérience confirme les commentaires que nous avions lu sur Internet : la plage est difficile d’accès et jonchée de déchets. La plupart des constructions en front de mer sont totalement tombées en ruines et nous avons été l’objet de nombreux regards insistants, voir même déplacés (alors que nous n’étions pas en maillots de bains).
Pas de mystère : le plastique va des rues au rivières, des rivières aux fleuves et des fleuves… à la mer.
Exit donc la baignade à la plage, nous avons finalement opté pour la piscine de l’hôtel et un excellent restaurant végétarien dans le centre de Pondichéry.
Enfin arrivés à Pondichéry ! Si nous avons un petit peu tardé à écrire ce nouvel article c’est parce que le rythme à Pondichéry est différent de celui des autres villes.
Il y a ici moins de monuments à visiter et nous laissons donc le temps au farniente. Nous déambulons entre la plage et les boutiques, nous allons des petites ruelles de marchés couverts aux grand magasins, et nous nous reposons.
Le marché Goubert de Pondichéry est un trésor pour trouver fruits, légumes, épices et tissus.
A Pondy aussi, les vaches sacrées font partie du paysage.
Malheureusement, la plage en centre ville qui juxtapose l’ancien quartier colonial est interdite à la baignade; le tsunami de 2004 a contraint les autorités à remplacer le sable par de gros blocs de pierre. Il faut donc se déplacer en dehors de la ville pour profiter pleinement de la mer, mais les commentaires sur internet faisant état de la saleté des plages ne nous convainquent pas vraiment.
Cela dit, le simple fait de profiter de l’air du large après une promenade en ville fait disparaître le sentiment d’oppression que nous avons pu ressentir pendant le tour du Triangle d’Or.
Au temple hindou Arulmigu Manakula Vinayagar, l’éléphante Lakshmi vous bénira volontiers avec sa trompe… pour peu que vous lui apportiez quelques concombres en offrande.
Les fiançailles de notre amie Mylène et son futur époux Arouncoumar ont eu lieu dans la soirée du 26 juin. La cérémonie, évidemment très différente de ce qu’on peux trouver dans les coutumes européennes, était parfaitement orchestrée. Les trois saree de Mylène étaient somptueux, Aroun était très élégant, et la famille nous a réservé un accueil des plus chaleureux. Le mariage, qui aura lieu entre dimanche et lundi, promet d’être fantastique.
Après la Pink City et le fort d’Amber, il ne nous restait pour le 24 juin que quelques lieux touristiques à visiter à Jaipur, dont le Monkey temple ou temple des singes.
Coincé dans une vallée à la périphérie de la ville, il s’agit en fait d’un ensemble d’anciens temples qui bordent un chemin escarpé.
La vallée du Monkey Temple.
Les singes ont principalement élu domicile au centre du complexe, dans une cour d’une centaine de mètres carrés où des religieux leur offrent des gourmandises de riz soufflé et autres graines.
Nous avons malheureusement peu de photos car elles étaient payantes, mais nous nous souviendrons longtemps des très jeunes singes agrippés à leurs mères et de leurs mimiques, souvent très semblables à celles des hommes.
D’un coup de tuk-tuk, nous voilà de retour dans la Pink City pour visiter le dernier monument de notre liste : le Jantar Mantar, observatoire astronomique, qui comprend de nombreux instruments construits à partir du XVIIIème siècle pour déterminer avec précision l’heure, la date et le mouvement de nombreux astres.
Le Brihat Samrat Yantra, haut de 27 mètres, est le plus grand cadran équatorial au monde. Il permet de déterminer le temps avec une précision de deux secondes.
Après une après-midi de repos bien méritée, nous nous sommes rendus dans une boutique d’articles de mariage pour acheter saree et kurta en vue de la cérémonie de mariage de nos amis à Pondichéry. Pas de photos pour le moment… mais restez connectés !
C’est à l’extérieur de Jaipur que nous avons passé la journée du 23 juin. La forteresse d’Amber, à flan de colline, domine la ville de Jaipur. Cette citadelle du XIIème siècle était la capitale du Rajasthan et le siège de la famille royale avant qu’ils ne soient transférés à Jaipur.
Le majestueux fort d’Amber
Le bâtiment est vide, seuls les murs décorés de peintures, miroirs et mosaïques permettent d’imaginer les emplacements des halls d’audience, appartements privés et autres passages de bonnes. Les innombrables cours et jardins aménagés rendent compte de la richesse passée du palais royal. En chemin, nous avons partagé la route avec éléphants, chameaux, cochons, chèvres et vaches sacrées.
Cette immense porte permet la communication entre deux grandes cours.
Nous avons ensuite voulu visiter le Jal Mahal (littéralement palais sur l’eau) situé au milieu du lac Man Sagar. Il n’est en fait pas accessible, mais une promenade aménagée permet d’en prendre de jolies photos. Malheureusement, cette promenade n’échappe pas aux déchets plastiques qui forment ça et là de petites décharges, toujours choquantes pour les européens que nous sommes.
Notre journée de visite s’est terminée à Nahargarh, sur la colline Aravalli, qui fait partie du complexe d’Amber. Ce fort a tenu plusieurs rôles dans l’histoire : défense de la ville, temple, lieu de signature de traités de paix ou encore résidence de chasse des Maharajas.
L’entrée du palais Madhavendra Bhawan, au cœur du fort de Naharghar.
Du haut du fort la vue est imprenable sur la ville : les ruelles de Jaipur s’étendent à perte de vue et nous n’avons même pas pu deviner les limites de la ville, qui ne compte pourtant « que » trois millions d’habitants.
Sur ce panorama, qui ne montre que la moitié de Jaipur, impossible de voir où la ville s’arrête.
Le 22 juin à 8h, nous voilà dans le train pour Jaipur, dernière étape de notre périple dans le triangle d’or.
Ce trajet de 5h30 théoriques (finalement allongé d’au moins une heure) fût une expérience très différente du précédent voyage en train.
Nos compagnons de compartiment semblaient avoir une conception du civisme très différente de la nôtre : nos couchettes et draps étaient occupés à notre arrivée, les appels téléphoniques à voix haute avec haut-parleur étaient la règle et rots et autres flatulences étaient évacués sans aucune retenue. Le trajet fût interminable et pour couronner le tout, nous sommes descendus à la mauvaise gare à Jaipur – la plus petite, évidemment, desservie uniquement par des tuk-tuk. Nous voilà à négocier avec nos valises, fatigués, et avec qu’une seule envie, rejoindre l’hôtel à l’autre bout de la ville.
Enfin arrivés à l’hôtel et après avoir déposés nos affaires, direction le palais des vents (Hawa Mahal). En arrivant aux environs de la Pink City (quartier historique de Jaipur), la propreté nous a impressionné : il y a beaucoup moins de déchets par terre que d’habitude et certaines rues sont totalement piétonnes – exit donc les klaxons à tout va.
Rue piétonne à l’arrière du palais des vents. Notez la présence de trottoirs, l’absence de déchets et de voitures; re-po-sant !
Le palais des vents est un monument doté d’une façade caractéristique de plus 15 mètres de haut. Construit en 1799 par le Maharaja Sawal Pratap Singh, il permettait aux dames du harem d’observer la vie de la ville sans être vues. Les mille petites fenêtres qui composent la façade principale permettaient également d’aérer l’ensemble du bâtiment, et ont finalement donné son nom au palais.
Façade avant du palais des vents de Jaipur.
Les vitraux à l’intérieur du palais des vents donnent des jolies couleurs aux pièces.
Façade avant du palais des vents vue de l’intérieur. Dans cet espace les dames du harem pouvaient déambuler en toute liberté.
Non loin de là se trouve le City Palace, un complexe de palais construit entre le XVIIIème et le XXème siècle. Toujours occupé par les descendants de la famille royale du Maharaja de Jaipur, la partie visitable du complexe abrite une riche collection de vêtements, bijoux, armes ou encore de parchemins datant de toutes les époques, de sa construction à nos jours en passant par la colonisation anglaise.
Appartements de la famille du Maharaja du City Palace
Porte donnant accès aux appartements privés de la famille du Maharaja. La porte est décorée de paons, animal emblématique de l’Inde.
Porte décorée entre deux cours intérieures du City Palace
Ce fût là encore une agréable visite, tant la propreté, la richesse culturelle, historique et architecturale du monument étaient au rendez vous.