Bye-bye Dubaï

Pour cette dernière matinée à Dubaï, nous avons profité de la piscine de l’hôtel, avec vue sur la Burj Khalifa, qui nous faisait de l’œil depuis notre chambre.

La vue sur la Burj Khalifa depuis la piscine

Nous quittons désormais le luxueux Sofitel Downtown de Dubaï pour le quartier d’Arya Nagar à New Delhi.

A bientôt pour la suite du périple !

100 000 éléphants

Hier, c’était démesure. Entre les îles artificielles en forme de palmier ou de planisphère (Jumeirah Palm, The World) et la tour la plus haute du monde (Burj Khalifa), Dubaï est championne de la discipline, toutes catégories confondues.

Le matin, nous sommes allés faire un tour au port de plaisance de la Marina de Dubaï. Par « tour » nous entendons quelques centaines de mètres sur les 7 kilomètres que compte la promenade – et entre nous, avec une température de 43°C, on est déjà assez fiers d’avoir tenu autant.

La Marina de Dubaï, entourée de grattes-ciel et déjà en expansion

Non loin de là se trouve Palm Jumeirah, un ensemble délirant d’îles artificielles de onze kilomètres de long auquel on accède par la route ou un monorail très moderne. De la terre, il n’y a aucune séparation ou différence visible avec le reste de Dubaï : on y retrouve les mêmes immeubles, hôtels de luxe et villas (même si tout n’est pas encore habité, ni même construit). Palm Jumeirah n’est que le premier (et le plus petit) de trois projets de palmiers à Dubaï.

Le tronc central de Palm Jumeirah.

Au sommet du palmier dubaïote se trouve l’Atlantis, un immense complexe hôtelier de plus de 1500 chambres qui comprend un des parcs aquatiques les plus grands du monde.

Toutes les plages de la palme étant privées, nous avons ensuite décidé de retourner vers le centre ville pour nous rafraîchir. C’est entre Palm Jumeirah et Burj Al-Arab, sur la plage d’Al-Sufouh, que nous avons trouvé notre bonheur : une longue étendue de sable blanc, quasiment déserte, plongeant dans une eau turquoise. Malheureusement, de rafraîchissement il ne fut pas question une seule seconde puisque comme le premier jour, la mer était tellement chaude qu’elle en était désagréable.

La plage d’Al-Sufouh symbolise les paradoxes de Dubaï : entre deux quartiers ultra-denses, c’est une bande d’un kilomètre… de sable.

Après une visite rapide du souk de la Medinat Jumeirah, un village reconstitué dans une oasis artificielle, nous avons pris la direction de la tour la plus haute du monde, la Burj Khalifa (828 mètres).

Burj Khalifa, au cœur du nouveau quartier Downtown Dubaï

C’est du haut de la plateforme du 124ème étage (452 mètres), rejoint en tout juste 60 secondes par ascenseur, que la notion de ville émergeant des dunes prend tout son sens. La frontière avec le désert est nettement visible et le nombre de parcelles de sable vides délimitées par les autoroutes augmente au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’hyper-centre.

Le Dubaï International Financial Center (DIFC) vu de la Burj Khalifa
En 2003, le quartier de Downtown Dubai n’existait pas – il n’y avait ici que du sable.

Le chantier de la Burj Khalifa était colossal: plus de 12 000 ouvriers se sont relayés jour et nuit pendant 5 ans pour achever cette tour gigantesque. Le résultat est une ville verticale de 160 étages comprenant hôtels, commerces de luxe et appartements, dont le poids est équivalent à celui de 100 000 éléphants.

Deux saisons à Dubaï

Parmi les 1002 mosquées que compte Dubaï, le Centre Sheikh Mohammed pour la Compréhension Culturelle propose tous les jours de visiter celle de Jumeirah, la seule ouverte aux non-musulmans.

La Grande Mosquée de Jumeirah

Bien que l’intérieur de la salle de prière soit plutôt sobre, le véritable intérêt résidait dans l’intervention de notre guide. Avec son ouverture d’esprit et sa pédagogie remarquables, elle nous a fourni une introduction indispensable pour bien comprendre les us et coutumes du monde musulman.

La salle de prière pour hommes de la mosquée, qui peut accueillir jusqu’à 1200 fidèles.

L’après-midi, direction le vieux Dubaï à nouveau pour visiter Bastakiya, un quartier datant de l’époque pré-pétrole et conservé tel quel. Il n’y avait pas foule; la haute saison touristique est terminée (musées et galeries d’art sont fermés) et les locaux sont très occupés à la préparation de l’Iftar.
Malgré cela, les tours à vent, la Grande Mosquée et le Fort Al-Fahidi valent le coup d’œil.

Ces tours permettaient de capter les vents pour diffuser un air frais dans les habitations.

En quittant Bastakiya, nous sommes retournés aux souks en traversant à nouveau le Khor Dubaï en abra, une petite embarcation très économique.

La crique de Dubaï est un bon exemple du mélange permanent entre tradition et croissance exponentielle : les quartiers les plus modestes de la ville côtoient les tours vertigineuses, qui poussent partout comme des champignons.

Dubaï, métropole de tous les contrastes

Côté météo, sachez qu’il a fait encore plus chaud aujourd’hui que la veille. Comme disent les dubaïotes, il existe deux saisons à Dubaï : l’été et l’enfer – on vous laisse deviner à laquelle le mois de juin appartient.

Jour un : chaleur

A Dubaï, en juin, il fait beau… et chaud. Très chaud. 40 degrés Celsius au soleil, à l’ombre, dans la rue, la mer, les souks, de jour ou de nuit. Seuls les malls, ces immenses centres commerciaux entièrement climatisés, donnent le change à cet infernal soleil.

A propos des malls, justement, nous commençons à connaitre le plus grand du monde : le Dubai Mall. 1200 boutiques sur un million de mètres carrés que nous avons commencé à arpenter dès sept heures du matin, en attendant notre chambre. Pour la petite histoire, nous avons cherché pendant une heure de quoi prendre dans ce temple de la démesure un petit déjeuner qu’Emirates n’a pas jugé utile de nous proposer. Ramadan oblige, les restaurants, bien protégés des regards des Dubaïotes, sont fermés jusqu’à midi… Nous avons donc attendu la mi-journée pour trouver quelque chose à nous mettre sous la dent.

Le mall, immense, s’étend sur trois quatre niveaux selon les endroits.
L’aquarium du Dubaï Mall

Après ce (petit-)déjeuner tant attendu, nous sommes partis visiter le « vieux » Dubaï et ses souks d’or et d’épices. Comment décrire cette visite… Une chaleur à tomber, pas d’eau (impossible de boire ou de manger en public avant l’Iftar, la fin du jeûne, vers 19h), et surtout des commerçants très insistants et convaincus de la qualité de leur sacs Gucci et montres Rolex à trois Dirhams. Impossible de faire quelques pas dans la rue sans être suivis et sans se voir proposer des chameaux aux coloris douteux, des répliques chinoises de lampes des mille et une nuits et d’autres breloques en tout genre.

Dans le souk aux épices, le safran de négocie à 15 dirhams (2€50) le gramme.

En soirée, nous sommes allés nous rafraîchir à la plage juxtaposant le magnifique hôtel Burj-Al-Arab, symbole de la modernité de Dubaï. Le rafraîchissement fut cependant de courte durée, puisqu’il faisait aussi chaud dans l’eau qu’à l’extérieur…

Le Burj al-Arab, palace parmi les palaces, sur la plage de Jumeirah

Enfin rentrés à l’hôtel, nous attendons la journée de demain avec impatience, quipromet d’être autant dépaysante qu’aujourd’hui.