Trajet de Roys Peak au camping gratuit à la fin de la West Coast (deux jours)
Après l’ascension de Roys Peak, nous avons pris la route pour la West Coast. Cette région, la plus sauvage du pays, est très peu peuplée et son unique route la rend difficile d’accès. Néanmoins les paysages qui bordent la mer de Tasman et l’absence quasi totale de monde en font une des plus belles du pays.
Nous avons fait un premier arrêt aux Blue Pools. Ces gorges aux piscines cristallines rassemblent toutes les eaux pures des glaciers environnants. L’eau turquoise – très froide – était très jolie.
Piscine dans les Blue Pools
Rivière des Blue Pools (sans retouches !)
Nous avons ensuite continué notre route jusqu’au glacier Franz Josef à côté duquel nous avons passé la nuit. Les paysages que nous avons traversé étaient très diversifiés.
Plage de Ship Creek
Fox glacier
Ce matin, pas de randonnée au glacier pour cause de mauvaise météo. Nous avons donc continué notre route vers le nord de l’île du sud. Nous avons eu de la pluie toute la journée et la route a été longue mais d’une grande beauté.
Statue Maori dans le village de Whataora
Ville de Hokitika, célèbre pour la Jade
Plage de la West Coast
Sur la route, nous avons visité les Pancake Rocks. Cette curiosité de la nature tient son nom de roches en forme de pile de pancakes, ou de mille-feuilles pour les Français que nous sommes. Ce sont à l’origine des blocs décrochés des falaises environnantes et façonnés par les vents, les vagues et les pluies acides pendant 30 millions d’années. Les sédiments se sont ensuite déposés et solidifiés pour former ce que l’on observe aujourd’hui.
Pancake Rocks
Nous avons croisé si peu de monde aujourd’hui que nous commençons à nous demander si les embouteillages existent dans ce pays.
Ce matin réveil à 3h30 pour la randonnée de Roys Peak. Ce sommet près de Wanaka offre une superbe vue sur la ville, le lac ainsi que sur les montagnes environnantes et il parait que le lever de soleil vaut les heures de sommeil en moins. Mais pourquoi si tôt nous direz-vous ? Car pour atteindre le haut (1578 mètres d’altitude), il faut grimper pendant 8 kilomètres.
Lever de soleil sur le lac de Wanaka
La montée, au milieu des moutons encore endormis, était douloureuse mais la vue au sommet était magnifique et valait vraiment les trois heures de souffrance.
On l’a fait !
La descente était presque aussi pénible que la montée mais nous sommes heureux d’avoir fait la partie la plus dure au petit matin car le soleil commençait vraiment à chauffer. Nous sommes ensuite retournés dans la petite ville de Wanaka pour profiter du lac avant de prendre la route pour la West Coast, la région du flan Ouest de l’île du Sud.
L’arbre du lac de Wanaka, sans doute l’arbre le plus photographié en Nouvelle-Zélande.
La ville de Queenstown est au cœur des montagnes et en bordure du lac Wakatipu. L’arrivée aux abords du lac était magnifique.
Lac de Wakatipu avant l’arrivée à Queenstown.
Sous ses airs de station balnéaire, Queenstown est une ville très (trop) touristique. Les boutiques de souvenirs made in China se partagent les trottoirs avec les tours opérateurs et les bars. Après le désert de population que nous avons traversé ces derniers jours, cela nous a fait bizarre de retrouver une ville avec autant d’agitation. Cependant, sa situation géographique lui donne un certain charme.
Rue de Queenstown
Cecil Peak vue de Queenstown
Balade de long des quais
Nous avons ensuite continué sur les rives du lac Wakatipu pour chercher un camping pour la nuit. Nous avons trouvé une place dans un emplacement gratuit en bordure du lac, et nous avons eu droit à un réveil splendide.
Vue sur le lac de Wakatipu à notre réveil
Nous avons ensuite pris la direction de Glenorchy, la ville la plus au nord du lac Wakapitu, car plusieurs marches partent des environs. Tous les chemins qui menaient aux sentiers de randonnées étaient en graviers sur une dizaine de kilomètres et nous avons longtemps hésité avant de nous lancer sur ce genre de route pour ne pas abîmer le van. Après de longs moments d’hésitation et plusieurs demi-tours, direction le départ de la Routeburn Track. Nous avons déjà fait une des extrémités de cette marche sur la route de Milford (Key Summit mentionné dans un précédent article). De ce côté là, le chemin longe une rivière aux eaux cristallines que l’on traverse parfois sur des ponts suspendus.
Rivière longée par la Routeburn Track et qui se gète dans le lac de Wakapitu
Un des ponts suspendus de la Routeburn Track
Après cette petite randonnée de deux heures, nous avons pris la route de Arrowtown et nous nous sommes encore arrêtés très fréquemment pour prendre des photos.
Une route au nord de Glenorchy. Le panorama est extraordinaire.
Si la Ruée vers l’or est généralement associée au far west américain, la région d’Otago a également connu son heure de gloire. Après la découverte d’un filon du métal précieux en 1861, des prospecteurs ont afflué pendant au moins une décennie de tous les coins du monde pour tamiser chaque centimètre des rivières de la région. En 1862, la Shotover river livrait 155 grammes par pelletée ! Témoin de la gloire passée du Central Otago, la bourgade minière d’Arrowtown est la mieux préservée. Il est difficile de s’imaginer que dans les environs de cette petite ville paisible, plus de 80 mines d’or étaient exploitées.
Maison d’ancien prospecteur
Un petit air de Far West
Avec du matériel de location, nous avons nous aussi tamisé la rivière Arrow, dans l’espoir de trouver, nous aussi, une petite pépite. Malheureusement, mis a part des paillettes microscopiques, nous n’avons absolument rien trouvé. Une prochaine fois peut-être !
Nous avons ensuite fait la dernière portion de route de la journée pour rejoindre Wanaka, une petite ville au bord d’un lac. Après tous ces articles, nous commençons à être à court d’adjectifs pour qualifier les paysages que nous traversons.
Lac de Wanaka, le lieu parfait pour prendre un apéritif bien mérité
Demain, direction Roys Peak pour une randonnée qui s’annonce plutôt difficile.
Nous avons quitté Curio Bay il y a deux jours, sans avoir pu nager avec les dauphins malheureusement. Il y avait trop de vent pour qu’ils fassent leur apparition et dans tous les cas, les températures de l’eau et de l’air étaient bien trop froides pour une baignade matinale. Nous sommes tout de même restés pour un magnifique lever de soleil.
Nous avons ensuite roulé en direction de Te Anau, petite ville au bord d’un lac à la frontière du parc national du Fiordland.
A Te Anau, nous avons retrouvé Charlotte, une amie d’enfance que je n’avais pas revu depuis le lycée. Elle fait un PVT (Permis Vacances-Travail) ici depuis un an et nous avons échangé sur le pays autour d’un verre. En fin d’après-midi, nous avons marché sur le début de la Kepler Track qui traverse le parc du Fiordland et se fait en quatre jours. La marche, qui est l’une des neuf grandes marches de Nouvelle-Zélande, longe le lac de Te Anau et passe dans de grandes forêts humides.
Lac de Te Anau vu de la Kepler Track
Hier, nous avons pris la direction de Milford Sound, le seul fjord accessible en voiture via la seule route du Fiordland. La route vers Milford était splendide et nous nous sommes souvent arrêtés pour prendre des photos.
Sur la route de Te anau vers Milford Sound
La météo s’est vite dégradée lorsque nous sommes arrivés vers le fjord.
Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés pour faire la marche de Key Summit. Cette randonnée constitue le début de la Routeburn Track, une autre des neuf grandes marches de Nouvelle-Zélande. Le chemin qui mène à un panorama à 360 degrés sur les montagnes environnantes est l’ancienne route empruntée par les Maoris en quête de la Jade. Croyez-nous, ça grimpe !
Vue sur le lac Marian du Key Summit
La randonnée se fait en trois heures, mais nous avons été plus rapides en raison du temps menaçant. Sous une pluie battante, nous avons repris la route vers Milford Sound. La pluie n’est pas souvent la météo idéale pour découvrir une région, mais c’est différent dans le Fiordland; autour de la route, les montagnes aux pentes abruptes façonnaient des dizaines de cascades.
Une petite partie des cascades générées par la pluie à l’arrivée dans Milford Sound S’il y en a bien un qui n’est pas dérangé par la pluie, c’est ce Kea, le perroquet le plus intelligent au monde. Ce petit chapardeur faisait le tour des voitures pour quémander de la nourriture.
Aujourd’hui nous avons enfin fait la croisière sur le fjord de Milford Sound. Il pleuvait toujours à notre réveil et nous avons eu peur que les montagnes ne soient dans les nuages. A l’embarcadère des bateaux de croisière, quelques rayons de soleil commençaient à apparaître et nous avons fini le tour du fjord sous le soleil.
Milford Sound est large de 300 à 600 mètres selon les endroits, et nous avons pu croiser quelques colonies de lions de mer se reposant sur les rochers. Le spectacle des montagnes environnantes était monumental et saisissant; on comprend pourquoi ce fjord est un must du pays.
Le sommet surplombant de gauche est Mitre Peak (1692m)
Aucun commentaire sur les KWays ne sera toléré.
Après la croisière, nous avons pris la route pour Queenstown, une ville dans les Alpes. La portion de route entre Milford et Te Anau que nous avons vu sous la pluie hier était sous le soleil et nous avons, de nouveau, fait beaucoup de pauses photos.
Apparemment le plastique de notre van n’est pas mauvais.
Itinéraire du jour, de la péninsule d’Otago à Curio Bay
Aujourd’hui nous avons visité l’Otago et le parc naturel des Catlins, à cheval sur les régions d’Otago et du Southland. La route était à couper le souffle, tantôt longeant l’océan et ses longues plages désertes, tantôt passant au milieu des vallons luxuriants remplis de vaches et de moutons – surtout de moutons.
Nous avons commencé notre visite par la Tunnel Beach Walk, une petite randonnée d’une heure qui descend vers une petite crique déserte. Le chemin est très pentu mais la vue sur la côte et les falaises était très jolie.
Un peu plus loin nous avons visité le phare de Nugget point. Le petit chemin qui mène au phare longe les falaises et nous avons pu apercevoir plusieurs lions de mer. La vue du phare était superbe et donne un peu l’impression d’avoir atteint le bout du monde ; un vrai décor de carte postale.
Nous avons ensuite quitté l’océan pour visiter les chutes de Purakaunui, des petites chutes réparties sur trois niveaux. Le chemin qui y mène était très agréable peut-être parce que la végétation mêlant fougères, mousse et palmiers est si différente de chez nous. La promenade était très paisible car comme souvent, nous n’avons pas croisé grand-monde.
Nous sommes ensuite entrés dans le parc naturel des Catlins, magnifique ! Après avoir fait une pause sur une plage immense et déserte, nous avons visité les chutes Mclean. Ces chutes ont la réputation d’être bondées l’été, il n’y avait pourtant personne. Elles étaient encore plus impressionnantes que les précédentes.
Pour la nuit nous avons réservé un camping à Curio Bay, une presque-île où pingouins et dauphins font des apparitions quasi quotidienne. Nous avons choisi un emplacement avec vue panoramique sur la crique mais où le vent soufflait vraiment très fort. Nous avons eu la chance de voir un petit pingouin aux yeux jaunes rentrant de sa pêche journalière, trop mignon !
Petit pingouin de Curio Bay
Nous espérons avoir la chance de pouvoir nager avec les dauphins demain matin.
En nous levant, il y avait toujours une alerte météo sur le Mont Cook et nous avons décidé d’annuler les randonnées prévues dans les montagnes. Si la pluie était annoncée sur toute la moitié Sud de l’île, elle devait cesser sur la côte Est en fin d’après-midi; nous avons donc décidé de changer de programme pour aller visiter la région d’Otago, en commençant par les Moeraki Boulders. Ces étranges boules rocheuses posées sur la plage de Moeraki sont le résultat de 60 millions d’années d’accumulation de sels sédimentaires autour de fragments érodés des falaises d’argilite qui bordent la plage. Il pleuvait toujours et il ne faisait pas chaud, mais cela donnait une ambiance assez mystique au site.
Après avoir mangé un énorme plat de cinq poissons différents de la pêche du jour, nous avons marché jusqu’au phare de Katiki dans la réserve naturelle de Millers. Il pleuvait toujours mais nous avons été récompensés par l’apparition de deux pingouins aux yeux jaunes se mettant timidement à l’abri de la pluie (ce sont les pingouins les plus rares du monde et ils sont malheureusement en voie de disparition). Il y avait aussi une petite crique peuplée de lions de mer.
Pas sûr que nous soyons passés inaperçus.
Le combat du siècle – la mouette prend les paris.
Comme la météo était toujours mauvaise, nous avons décidé de visiter la ville de Dunedin, la plus peuplée de l’île du Sud après Christchurch. Pour nous réchauffer et nous mettre au sec en attendant que la pluie cesse, nous avons visité le musée racontant l’histoire des colons écossais arrivés en grand nombre en 1860 lors de la ruée vers l’or. La ville a gardé un peu de ce caractère et de nombreux bâtiments du centre sont toujours d’époque.
Baldwin Street : la rue la plus pentue du monde (20%) se trouve à Dunedin.
La pluie s’étant enfin calmée, nous avons pris la direction de la péninsule d’Otago, presqu’île où la faune et la flore sont préservées. Si notre route a été magnifique toute la journée, le clou du spectacle revient à celle qui longe la côte et dessert deux réserves (privées) de pingouins et d’albatros.
Aujourd’hui nous sommes partis à la découverte des plaines du Canterbury pour finir dans les Alpes Néo-Zélandaises et leur point culminant, le Mont Cook. La route a été magnifique du début à la fin. Nous avons d’abord traversé de grandes plaines sur des routes quasi rectilignes. En toile de fond, les collines se sont progressivement dessinées laissant petit à petit place aux chaînes de montagnes. Les champs agricoles se sont transformés en plaines arides; le vent a énormément soufflé aujourd’hui et nous supposons qu’il est la cause majeure du manque de végétation dans cette partie du pays.
Les plaines verdoyantes du Canterbury
Dans les montagnes, la végétation est beaucoup plus rare
Après quatre heures de route et un arrêt dans la petite bourgade de Geraldine, nous sommes arrivés à un premier lac glaciaire, le lac Tekapo. Il ne faisait pas très beau et nous n’avons donc pas eu le reflet des montagnes dans les eaux turquoises mais c’était tout de même très joli. Nous avons pris une pause bien méritée en marchant au bord du lac jusqu’à une petite église en pierre.
Exploit photographique : l’église de Tekapo capturée sans aucun autre touriste, ce qui n’a pas été une mince affaire.
Nous avons ensuite repris la route jusqu’au lac Pukaki au bout duquel se dresse le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, le Mont Cook (3754 mètres). Malgré le mauvais temps, ce lac opaque et turquoise était vraiment magnifique. Il pleuvait sur le Mont Cook ainsi que sur les montagnes environnantes et nous n’avons malheureusement pas eu la chance de les voir.
La couleur du lac Pukaki est vraiment superbe.
Le Mont Cook se cache derrière les nuages.
Pour la nuit, nous avons trouvé une place avec vue dans un camping gratuit en bordure du lac Pukaki (et au milieu des lapins). Nous espérons que nous aurons la chance d’apercevoir le Mont Cook demain matin au réveil.
Ce matin, direction l’aéroport pour prendre livraison de notre van. Il est immense (5,5m de long, 3m de haut) et contient couchette, cuisine et quelques rangements.
Cuisine qui se transforme en espace nuit
Let me introduce you to… The Van !
Avec une conduite très hésitante en raison de la taille du véhicule et de la conduite à gauche, nous nous sommes mis en route pour Akaroa via Governor’s Bay.
Gouvernor’s bay
Akaroa a été fondée en 1840 par des colons français pensant être les premiers à débarquer en Nouvelle-Zelande. Ils sont malheureusement arrivés quelques jours seulement après les anglais. Le petit bourg a néanmoins conservé toute son identité Française : les rues portent des noms français, il y a plusieurs commerces de chez nous dans le village (boucherie, boulangerie) et beaucoup d’habitants parlent notre langue.
Baie Akaroa
A Akaroa le drapeau tricolore flotte fièrement aux côtés du drapeau Neo-Zélandais
Le soir, nous avons rejoint un premier camping qui était malheureusement complet; il en était de même pour les trois suivants. Mince ! Nous avons décidé de retourner vers Christchurch car la route vers la région des montagnes que nous empruntons demain y passe. Nous avons finalement trouvé un camping, sommaire, mais calme où nous avons préparé notre premier repas et avons entamé une nuit de sommeil bien méritée.
Nous avons atterri à Christchuch en début d’après-midi. Après une nouvelle nuit passée dans l’avion, nous arrivons aux antipodes de la France.
La plus grande ville de l’île du Sud (380 000 habitants) rappelle une série américaine: très étendue avec de très larges rues et majoritairement habitée de maisons de plein pied construites en bois. Cela change de Singapour !
Une des maisons de quartier typique en Nouvelle-Zélande
Christchurch a malheureusement souffert de trois tremblements de terre majeurs en 2011 et 2016 qui ont détruit une bonne partie du centre ville. Certains bâtiments, en cours de reconstruction ou en attente de destruction côtoient des bâtiments tous neufs.
Ruine laissée par le tremblement de terre de 2011
Ancienne église de Christchurch ravagée par le tremblement de 2011
Le centre ville est cependant vraiment agréable, les gravats ont laissé place à de grands espaces verts et c’est une ville très vivante. Le North Hadley Park, un parc de 160 hectares en plein centre ville, est le plus grand parc urbain du pays.
L’Avon traverse Hagley Parc en sinuant.
New Regent Street est la première rue à avoir été rénovée et a conservé le style des bâtiments d’origine, ce qui en fait une des rues les plus belles de Nouvelle-Zélande.
New Regent Street
Le look vintage des trams de Christchurch donnent un charme à la ville