Retour à La Havane

Ce matin, nous avons à nouveau été réveillés à 5h par la horde de coqs qui peuple la vallée de Viñales; la nouveauté de la nuit, c’est qu’ils ont apparemment décidé d’en découdre avec les chiens pour voir qui gueule le plus fort. Un duel réellement fascinant pour les passionnés de gallinacés et canidés que nous sommes.

Après un dernier petit déjeuner sur la terrasse, nous avons quitté Vinãles pour continuer notre voyage. Alors que nous rejoignions le centre-ville pour prendre le bus, un paysage magnifique de terre de feu s’est offert à nous.

Dernier lever de soleil sur Viñales

Nous voilà donc à 8h30 du matin à attendre le bus Viazul qui nous ramène à La Havane.

Une dernière photo de l’église de Vinãles

Une fois nos affaires déposées au logement de La Havane, nous nous sommes mis en route pour l’aéroport afin de récupérer la valise de Quentin. Cette procédure, simple en apparence, a pris quatre heures car nous sommes arrivés avant la pause méridionale de la douane cubaine (ils sont plusieurs mais déjeunent tous en même temps) qui de toute façon délivre les bagages au compte-goutte, en servant les cubains d’abord. Nous nous serions bien passés de cet épisode long et pénible, dans une zone annexe de l’aéroport propice aux courants d’air, pendant lequel nous avons attendu sans aucune explication ni raison apparente. S’il y avait la grève ou un manque de personnel, on comprendrait… mais là nous avons eu l’impression d’attendre parce qu’il fallait attendre. Notre visite de La Havane, prévue dans l’après-midi, tombait à l’eau.

Cela dit, nous avons très vite réalisé que tout énervement était vain voir contre-productif, et avons pris cette mésaventure avec philosophie. Elle a aussi été l’occasion de constater que le blocus américain est toujours d’actualité: nombreux étaient les cubains qui franchissaient la douane avec climatiseurs, fours micro-ondes et autres appareils électroménagers qu’il est très difficile de se procurer dans le pays.

Finalement, après près de quatre heures, Quentin a pu récupérer sa valise et retrouver de vêtements propres. Alléluïa ! Nous la déposons à notre logement et nous dirigeons vers le Capitole, point d’entrée de la vieille Havane.

Rue de la Havane

Devant le grand théâtre, les vieilles voitures américaines rutilantes attendent les touristes pour leur proposer des tours de la vieille ville. Ces prestations ne sont pas données, mais les voitures sont magnifiques et accentuent l’impression de voyage dans le temps.

L’art, et en particulier la danse et la musique, semble omniprésent dans la vie des cubains. En déambulant dans les rues, la salsa n’est jamais très loin; il est très facile de trouver un bar ou un restaurant avec une bonne ambiance.

Pour finir la soirée, nous avonstraversé le Canal de Entrada pour entrer dans la forteresse de San Carlos de la Cabaña, construite à l’entrée du port de La Havane par les Espagnols en 1763. Une reconstitution historique a lieu tous les soirs à 21h et voit des militaires en uniformes de la seconde moitié du XVIII siècle parader dans la cour. La cérémonie se termine par le tir d’un coup de canon à blanc, qui était utilisé à l’époque pour annoncer la fermeture de la baie le soir pour se protéger des pirates.

Depuis les remparts de la forteresse, la vue sur La Havane est splendide.

Vue nocturne de la Havane depuis le fort San Carlos